La République démocratique du Congo (RDC) va se doter, pour la première fois, d’une politique forestière à la dimension de ses ressources naturelles et des enjeux planétaires autour du changement climatique. La ministre de l’Environnement et Développement durable, Eve Bazaiba, l’a annoncé, hier mardi 23 janvier 2024 à Kinshasa. C’était lors de la cérémonie de clôture des états généraux des forêts de la RDC organisés à Kinshasa.
Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, vient d’abriter les états généraux des forêts de la République démocratique du Congo.
La cérémonie de clôture de ces travaux a été présidée, mardi 23 janvier 2024, par la ministre de l’Environnement et Développement durable, Eve Bazaiba.
L’occasion a été pour cette dernière d’annoncer que la RDC va se doter, pour la première fois de son histoire, d’une politique forestière à la dimension de ses ressources naturelles.
« Ces états généraux des forêts permettront à notre pays de se doter, pour la première fois, d’une politique forestière à la dimension de nos ressources naturelles et des enjeux planétaires autour du changement climatique », a-t-elle déclaré. Avant de préciser : « Après la clôture de ces travaux, tous les rapporteurs et tous ceux qui ont dirigé les commissions vont se retrouver pour procéder au toilettage en vue de sortir un document qui nous amènera vers la politique forestière en RDC ».
Eve Bazaiba a rappelé aux participants à ces assises que « Toute l’humanité a les yeux virés vers nos forêts ». Pour ce faire, elle a estimé que « cela demande à nous, propriétaires de cette ressource, de consentir des sacrifices pour sauver l’humanité tout en sachant que nous vivons dans la forêt et de la forêt. Cela demande que nous puissions réfléchir pour la bonne politique qui va à la fois protéger les Congolais, propriétaires de ces forêts, et protéger aussi l’humanité toute entière ».
L’occasion faisant le larron, elle a félicité le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour son leadership éclairé, sa vision environnementale et sa détermination qui lui ont permis, en sa qualité de responsable du secteur forestier de la RDC, de tenir ces assises.
Il convient de noter qu’outre l’élaboration de la politique forestière de la RDC, ces travaux ont permis également, entre autres, de mieux orienter, de proposer les voies et moyens qui conduisent à la relance de l’économie forestière afin de contribuer à la diversification de l’économie nationale et de définir les mécanismes appropriés d’amélioration de la gouvernance forestière.
Pour la Pr Blandine Nsombo, qui a parlé au nom des participants, ces états généraux ont eu lieu à un moment déterminant de l’histoire de la gestion forestière en RDC où les forêts doivent désormais être perçues non seulement comme solution à la crise climatique mondiale, mais aussi comme un levier pour l’éradication de la pauvreté, partant de la politique forestière dans une perspective de développement durable .
« Les participants à ces assises espèrent vivement qu’une feuille de route sera établie et mise en application pour que les états généraux apportent les vraies réponses qui vont transformer durablement la gestion du secteur forestier à travers le pays », a-t-elle soutenu.
De son côté, le Dr Philippe Meyer, vice-président de GIBC, a fait savoir que la mission la plus importante reste d’offrir aux habitants des zones forestières de la RDC une perspective économique.
« Si nous voulons que les forêts de la RDC soient préservées, il faut offrir aux Congolais dans les zones forestières les alternatives pour l’exploitation forestière », a-t-il suggéré.
Ces assises ont connu la participation, notamment des représentants des provinces et des institutions au niveau du gouvernement central, la Société civile et des peuples autochtones.
Infos27