Le cabinet du ministère provincial des Affaires Humanitaires de Kwilu a alerté, ce samedi 27 janvier 2024, la communauté nationale et le gouvernement central sur la situation humanitaire préoccupante de cinq mille cent vingt (5 120) déplacés au territoire de Bagata, dans la même province.
Son directeur de cabinet a indiqué que leur situation humanitaire reste toujours préoccupante, car ils fuient les attaques, menaces et tueries de Mobondo dans le territoire de Kwamouth, situé dans la province de Maï-Ndombe.
La même source signale que ces déplacés se sont répandus dans diverses entités, notamment à Fatundu, Missay, Fadila, Fambondo, Kibay et Fayala, toujours dans le territoire de Bagata.
Par conséquent, il lance un appel urgent au gouvernement national pour assurer en permanence la sécurité de ces personnes dans les zones insécurisées, ainsi que pour fournir une assistance humanitaire urgente à ces personnes déplacées.
Le cabinet du ministère provincial des Affaires Humanitaires dresse le bilan suivant : 936 hommes, 1 394 femmes, 1 445 filles et 1 345 garçons.
Il est à rappeler que depuis les récentes attaques des miliciens Mobondo contre les villages Fadila et Mbusie, dans le territoire voisin de Kwamouth, la situation sécuritaire s’est à nouveau détériorée dans le territoire de Kwamouth, entraînant ainsi une nouvelle vague de déplacés dans la province voisine de Kwilu, plus précisément au territoire de Bagata.
Sur la route nationale 17, où se sont déroulées les attaques entre les miliciens Mobondo et les éléments des forces nationales, une relative accalmie est observée après la prise de contrôle de l’entité de Masiambio, où se trouve la base militaire.
Début janvier 2024, l’armée congolaise avait appréhendé quelques miliciens lors d’une opération de rétablissement de la paix qui a été lancée. En conséquence, une relative accalmie est perceptible dans la zone où l’opération s’est déroulée. Ces hors-la-loi se sont ensuite dirigés vers d’autres villages situés dans le sud du territoire de Kwamouth, tels que Fadila et Mbusie.
Jean-Baptiste Leni