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Kinshasa
30 juin, 2024 - 21:11:50
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Édito : Guerre de positionnement

L’attention de tout le continent africain est captivée, tout ce mois de janvier, par la Coupe d’Afrique des nations (Can) qui se joue en Côte d’Ivoire. Mais en RDC, après le sport et la prestigieuse victoire de nos vaillants Léopards face aux Pharaons d’Egypte, place à la politique. À Kinshasa, les députés récemment élus ont fait, lundi 29 janvier 2024, leur rentrée parlementaire au Palais du peuple.

La plénière de cette session extraordinaire de la Chambre basse pour la 4ème législature (2024-208) du Parlement de la 3ème République, convoquée par le secrétaire à l’Assemblée nationale, a été présidée par le speaker sortant, Christophe Mboso (82 ans), désigné doyen du bureau d’âge. Il était assisté de deux benjamins, Serge Bahati Maygende (27 ans) et Aje Matembo Toto Moïse (26 ans).

Le premier exercice était simple : valider le mandat de chaque élu par l’appel nominal. Tout allait plutôt bien jusqu’au moment où, à l’appel de Vital Kamerhe, des militants venus nombreux assister à cette séance ont hué frénétiquement sur l’élu de Bukavu. « Voleur, voleur !). Et vite, le gâchis et l’opprobre furent consommés pour l’ancien directeur de cabinet du chef de l’État et ministre de l’Economie nationale. Était-ce un acte isolé ou un coup prémédité par ses détracteurs ?

Quoiqu’il en soit, les grandes manœuvres ont d’ores et déjà commencé. Dans une chambre donnée pour monocolore avec une majorité au pouvoir qui compte plus de 400 élus, l’opposition, réduite à la portion congrue, aura du mal à y donner de la voix. Là, n’est pas le problème. Mais, c’est plutôt au sein même de la majorité appelée « Union sacrée de la nation » que l’on se donne des coups de coude. Même en-dessous de la ceinture.

Dans ce qui ressemble déjà à une bataille de coqs dans une basse-cour, après l’investiture du président réélu, la course au (re)positionnement a bel et bien démarré.

Pour des raisons évidentes, l’Union sacrée se subdivise désormais en trois blocs d’inégale importance. Chacun se targuant d’apporter un soutien substantiel au chef de l’État. Soit.

Pour tout dire, le second quinquennat du président Tshisekedi ouvre une mangeoire qui suscite des appétits gloutons de gros caïmans dans ce marigot dénommé « Union sacrée de la nation ». Il y a lieu de craindre la fissure de l’édifice. À moins que ce soit une simple tempête dans un verre d’eau.

Infos27

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