Aucun centimètre carré de la République démocratique du Congo ne sera cédé ou abandonné. Pour les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC), la guerre injuste d’agression dont le pays est victime dans sa partie orientale est une véritable question existentielle. Ainsi, « les FARDC sont obligées de se battre jusqu’à la dernière goutte de sang. Nous n’avons pas le choix », a souligné le porte-parole militaire des FARDC, le Général-major Sylvain Ekenge, aux côtés du porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, mardi 6 février, lors d’un briefing spécial sur la situation sécuritaire dans l’est de la RDC.
La feuille de route de Luanda demeure le plan de sortie pour la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo.
« Quel que soit le scénario, nous ne pouvons pas envisager des négociations lorsque notre territoire est occupé », a déclaré clairement le porte-parole du gouvernement de la République démocratique du Congo, Patrick Muyaya, reflétant ainsi la position inchangée de la RDC chaque fois qu’elle évoque la guerre dans l’est du pays.
Par conséquent, le président de la République et son gouvernement s’engagent à fournir les moyens nécessaires pour que les FARDC soient en mesure de se défendre sur le terrain. En même temps, l’armée congolaise et le gouvernement de la République mettent en garde contre la manipulation qui sévit, notamment sur les réseaux sociaux, une stratégie claire de l’ennemi.
À l’heure actuelle, le porte-parole militaire des FARDC a signalé des combats intenses entre l’agresseur et les FARDC.
« Des combats sont en cours autour de la localité de Shasha et du contrôle de la Route nationale 2 (RN2) reliant Sake au Nord-Kivu et Minova au Sud-Kivu dans l’est de la République démocratique du Congo. La violence des combats démontre la détermination de l’armée à neutraliser l’ennemi et à récupérer les territoires occupés », a déclaré le général-major Sylvain Ekenge.
Concernant la polémique suscitée par les propos du chef de l’État lors de la campagne électorale, menaçant de déclarer la guerre au Rwanda à la moindre escarmouche en évoquant le mouvement rebelle de l’Alliance fleuve Congo, Patrick Muyaya a rappelé le contexte politique actuel de la RDC, qui est en phase d’installation de ses institutions.
« Le plus important est de savoir ce qui est fait pour restaurer la sécurité sur le terrain », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : « Nous comprenons l’impatience et la colère des Congolais. Cette guerre pour les Rwandais est une question de survie, car le Rwanda a bâti son modèle économique sur le pillage de la RDC. Tout est mis en œuvre et l’ennemi sera poursuivi partout où il se trouve. »
Par ailleurs, des sources ont évoqué la complicité du régime de Kampala avec le mouvement terroriste M23 et ceux qui combattent la RDC, alors que l’Ouganda est engagé avec les FARDC dans une opération conjointe contre les rebelles ougandais Alliance des forces démocratiques (ADF). Sur ce point, l’armée congolaise et le gouvernement de la République font preuve de patience en attendant les résultats des enquêtes.
PM