Une bombe tombée sur un camp de déplacés, situé dans la périphérie de la cité de Sake, dans la province du Nord-Kivu, faisant des victimes, au nombre desquelles figurent des enfants. Le bureau de l’Unicef est donc monté au créneau pour dénoncer cet état de choses.
Le bureau du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF) à Kinshasa, s’est dit alarmé par les informations faisant état de l’explosion d’une bombe dans un camp de déplacés dans la province du Nord-Kivu.
Dans un communiqué publié, cette agence des Nations unies renseigne que l’explosion s’est produite dans le camp de déplacés de Zaina, dans la périphérie de la cité de Sake, dans la province du Nord-Kivu, et reflète l’augmentation inquiétante du nombre de victimes civiles au cours de dernières semaines, résultant du ciblage délibéré ou accidentel des personnes dans les sites de déplacés de l’Est du pays. Un certain nombre de morts, y compris des enfants, ont été signalés dans l’incident d’aujourd’hui et de nombreuses personnes ont été blessées. L’UNICEF cherche à obtenir davantage d’informations sur le nombre de victimes.
« Il est impensable que des familles qui ont fui la violence aient été tuées et blessées dans un endroit qui était censé offrir la sécurité. Nous appelons toutes les parties au conflit à protéger la vie des civils innocents, en particulier des enfants », a déclaré Grant Leaity, représentant de l’UNICEF en RDC.
Les combats se sont intensifiés ces derniers mois dans l’est de la RDC, provoquant des mouvements massifs de population et une augmentation des besoins humanitaires. Il y a eu récemment un afflux de personnes à Sake en raison des violences à Masisi.
Le nombre de nouvelles personnes déplacées dans le Nord-Kivu en janvier 2024 était plus élevé qu’en janvier 2023, qui était le pic précédent. Il y a maintenant 1,1 million de personnes déplacées dans le Nord-Kivu, contre 591 000 en août 2023.
L’UNICEF répond aux besoins humanitaires des personnes déplacées et des communautés d’accueil dans l’Est de la RDC dans de multiples secteurs, notamment la protection de l’enfance, la santé, l’éducation et la sécurité.
« Nous appelons instamment au gouvernement de demander des comptes aux auteurs de ces actes et de renforcer la protection des enfants et de leurs familles », a conclu M. Leaity.
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