Rien de concret n’a résulté du mini-sommet d’Addis-Abeba en Éthiopie sur la situation de paix et de sécurité dans la région Est de la République démocratique du Congo, en marge du 37è sommet de l’Union africaine. Convoqué par le président angolais Joâo Lourenco, en sa qualité de Champion de l’UA pour la paix et la réconciliation en Afrique et médiateur désigné pour mener des actions visant à maintenir le dialogue entre le Rwanda et la RDC, ce mini-sommet qui visait quatre objectifs principaux, à savoir : le retour à un dialogue constructif et réconciliateur entre la RDC et le Rwanda ; ?la cessation immédiate des hostilités ; le retrait immédiat du M23 des zones occupées et ?le lancement du processus de cantonnement du M23 ainsi que la mise en œuvre du PDDR-CS, n’a rien donné en substance. Les discussions menées dans un format bilatéral, selon la présidence de la RDC, avec des rencontres séparées João Lourenco – Félix Tshisekedi et João Lourenco – Paul Kagame, vont se poursuivre à Luanda dans le même format bilatéral séparé afin de convenir d’une issue favorable à cette question.
Le mini-sommet des chefs d’État sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC s’est poursuivi, le samedi 17 février à Addis-Abeba (Ethiopie), avec des rencontres séparées dans un format bilatéral. Le médiateur et organisateur de cette rencontre, le Président angolais Joao Lourenço, a eu des entretiens successifs avec les présidents Félix Tshisekedi de la République démocratique du Congo et Paul Kagame du Rwanda. Ces rencontres ont eu lieu après l’ouverture de la 37ème Assemblée générale de l’Union africaine, placée sous le thème : ” Éduquer un africain adapté au 21ème siècle “.
Après avoir rencontré séparément les présidents congolais et rwandais, le président angolais s’est engagé à poursuivre sa médiation avec chacun des protagonistes à Luanda, en Angola, dans le même format bilatéral séparé, en vue de parvenir à une résolution favorable de cette question. Le but de cette réunion était d’envisager les mesures que les parties prenantes devraient prendre pour renégocier un cessez-le-feu entre les autorités de la RDC et le M23, et éventuellement de parvenir à un dialogue direct entre les chefs d’État du Rwanda et de la RDC.
Par la suite, le Président angolais a exprimé sa crainte de voir cette crise prendre des proportions dangereuses qui pourraient affecter non seulement la région des Grands Lacs, mais aussi la SADC, étant donné que la RDC fait également partie de ce bloc régional. Cette inquiétude a été partagée par Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, qui a souligné, dans son discours, que les Grands Lacs montrent des signes d’aggravation de leur crise persistante, alimentée par des problèmes non résolus dans l’Est de la RDC. Il a insisté sur le fait que l’Afrique ne peut pas se permettre de baisser les bras et doit s’engager activement dans la promotion d’une véritable paix dans cette région.
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