La restauration de la paix dans l’est de la République démocratique du Congo préoccupe profondément le chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, qui demeure prêt à faire entendre sa voix lorsque nécessaire et où nécessaire, afin de défendre les droits du Congo face à l’agression injuste dont il est victime de la part du Rwanda. Sauf changement de dernière minute, ce mardi 27 février, Félix-Antoine Tshisekedi est annoncé à Luanda, capitale de la République d’Angola, pour rencontrer le président angolais João Lourenço.
Il est évident que la situation dans l’est de la RDC nécessite une attention internationale et des efforts concertés pour parvenir à une paix durable. À travers le monde, des initiatives se multiplient pour rapprocher la RDC et le Rwanda afin de réduire les tensions et surtout mettre fin à la guerre qui engendre des conséquences humanitaires incalculables. Lors du briefing spécial de presse qu’il a animé en direct sur les antennes de la Radiotélévision nationale congolaise (Rtnc), le jeudi 22 février, Félix Tshisekedi n’avait pas caché son intransigeance.
Selon lui, il est disposé à négocier avec le Rwanda de Paul Kagame, dès lors que les conditions seront réunies, mais en aucun cas avec le M23.
Ce mardi 27 février, le président de la République est annoncé à Luanda, en Angola, pour rencontrer son homologue angolais João Lourenço. Ce rendez-vous fait suite au mini-sommet d’Addis-Abeba centré sur la RDC, en marge du 37ème sommet de l’Union africaine, qui n’avait abouti à aucun résultat.
À Luanda, João Lourenço tentera d’obtenir de Félix Tshisekedi, lors d’une réunion bilatérale, puis de Paul Kagame lors d’une autre réunion bilatérale, ce qu’il n’avait pas pu obtenir à Addis-Abeba.
« La réunion convoquée par le président João Lourenço nous mettait aux prises avec nos adversaires, celle-là n’a pas donné de résultats. Je redis avec force la position qui était celle de la RDC, notre agresseur est toujours parti dans ses manipulations et mensonges habituels. … Qu’à cela ne tienne, un autre rendez-vous a été proposé par le président João Lourenço, celui de nous rencontrer séparément. Si tout va bien, le mardi 27 février prochain, je serai reçu à Luanda par le président João Lourenço, notre champion de l’UA en matière de paix désigné par l’UA d’être le médiateur dans cette crise injuste nous imposée par notre voisin », avait annoncé Félix Tshisekedi, jeudi 22 février 2024, lors d’un briefing spécial de presse au Studio Mama Angebi de la RTNC.
Revisiter les pistes tracées à Addis-Abeba
Ce qui est certain, c’est que les deux chefs d’État vont revisiter les pistes tracées à Addis-Abeba pour parvenir à une paix durable dans l’Est de la RDC. Il s’agit principalement de s’entendre sur les mesures à prendre pour relancer l’accord de Nairobi et celui de Luanda, qui énoncent, chacun à sa manière, les grands principes visant à atténuer les tensions dans l’Est de la RDC. D’ores et déjà, Kinshasa a fermé la porte à toute négociation avec les terroristes du M23.
Lors du briefing spécial de presse qu’il a animé sur les ondes de la télévision nationale jeudi, Félix Tshisekedi s’est montré intransigeant sur ce point.
Selon lui, il est disposé à négocier avec le Rwanda de Paul Kagame, dès lors que les conditions seront réunies, mais en aucun cas avec le M23. La position de Kinshasa est claire : rompre les liens entre Kigali et le M23 d’une part, et contraindre ces mêmes terroristes, entièrement soutenus par le Rwanda, à se retirer des positions qu’ils occupent dans la province du Nord-Kivu. Le chef de l’Etat a été on ne peut plus clair : « Par rapport à la négociation, même en situation de conflit extrême, les contacts demeurent toujours. J’en ai pour preuve l’Ukraine et la Russie.
Même si ce n’est pas direct c’est par des forces interposées que cela passe. Ce n’est pas du tout inhérent à la seule crise congolaise à l’est (…) La RDC rejette ces négociations. C’est que le Rwanda s’est caché derrière le M23. Je ne discute pas avec le M23. Les discussions, je les veux avec le Rwanda parce que c’est lui mon agresseur. »
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