« Chérubin Okende s’est suicidé », a conclu le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde Mambu, lors d’une conférence de presse tenue, jeudi 29 février à Kinshasa. Cette conclusion fait suite aux enquêtes sur la mort de l’ancien ministre des Transports et ex-porte-parole de l’Ensemble, un parti d’opposition. Chérubin Okende avait été retrouvé mort le 13 juillet 2023 dans son véhicule sur l’avenue des Poids Lourds à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Lors de la perquisition de son bureau privé, un agenda a été saisi, dans lequel Okende aurait écrit trois jours avant sa mort : « je suis au bout du rouleau ». De plus, les données téléphoniques indiquent que Chérubin Okende aurait été localisé du côté de l’avenue Sendwe (commune de Kalamu) vers 16 heures, puis dans la commune de Barumbu, précisement vers Ndolo, à Kinshasa, aux alentours de 22 heures, la veille de sa mort. Ainsi, le procureur général près la Cour de Cassation, Firmin Mvonde, a conclu que « la suite de l’enquête sur la mort de Chérubin Okende consistera à comprendre non pas l’identité de l’assassin, mais plutôt la cause qui préoccupait l’ancien ministre ».
Les conclusions des enquêtes menées par le parquet général près la Cour de cassation, sur l’ancien ministre des Transports, des Voies de communication et du Désenclavement, Chérubin Okende, révèlent que cet ancien porte-parole de l’Ensemble, un parti d’opposition, s’est suicidé. Les résultats sont rendus publics plus de six mois après le décès de Chérubin Okende.
Le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, a rassuré « avoir tous les éléments des enquêtes » venant des experts de tous bords dont la Belgique, l’Afrique du Sud, la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’Homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo.
Mise en garde contre « la propagation de faux bruits »
« Tous ces rapports ont convergé vers une même conclusion : objective et incontestable ». Il met également en garde contre « la propagation de faux bruits ».
D’après les explications fournies par le parquet général près la Cour de cassation, on a observé que le véhicule dans lequel le corps a été retrouvé était fermé, le moteur en marche et la climatisation allumée. Les empreintes digitales de Chérubin Okende ont été trouvées au niveau du rétroviseur.
Dans la foulée, rapporte le procureur général près la Cour de cassation, les experts ont également constaté que le véhicule ne pouvait être verrouillé que de l’intérieur. Des éclaboussures de sang ont été découvertes sur les sièges avant et arrière, et l’arme utilisée était celle du garde du corps de Cherubin Okende. La balle tirée par cette arme a été retrouvée avec une trajectoire ascendante, indiquant que Cherubin Okende se serait tiré dessus lui-même. Les examens toxicologiques ont également révélé que l’ancien ministre des Transports, des Voies de communication et du Désenclavement, n’était pas sous l’influence de drogues au moment de sa mort.
Des éléments troublants ont également été découverts dans le bureau de Chérubin Okende, notamment un agenda dans lequel il avait écrit, peu avant sa mort, qu’il était « au bout du rouleau ». Malheureusement, les pages suivantes avaient été arrachées, empêchant ainsi de comprendre le sens de ces écrits.
Selon la justice, l’épouse de Chérubin Okende a révélé que peu avant sa mort, ce dernier était très tendu et préoccupé, un état corroboré par le témoignage de son chauffeur et de son garde du corps. Le procureur a annoncé que les enquêtes se poursuivront pour déterminer ce qui a conduit à la mort de Chérubin Okende, que ce soit l’identité du meurtrier ou les circonstances de son décès.
Pour rappel, Chérubin Okende a été retrouvé mort à bord de sa jeep sur l’avenue des Poids Lourds à Kinshasa, le 13 juillet 2023, dans les premières heures de la matinée. Afin de faire la lumière sur cette mort mystérieuse, le gouvernement congolais avait réquisitionné les experts sud-africains et d’autres, pour enquêter sur le dossier.
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