Surnommée “Dame de fer” en raison de sa conviction inébranlable, Lydie Nzia Maliba, refuse de se laisser abattre par les décisions de la Cour constitutionnelle concernant le contentieux des élections législatives nationales du 20 décembre 2023 en République démocratique du Congo. Elle conteste fermement son invalidation, affirmant qu’il s’agit d’une erreur matérielle ou d’un complot politique visant sa personne depuis sa proclamation par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Malgré la stupéfaction de ses partisans, elle reste optimiste et promet de saisir rapidement la haute cour pour demander une correction. Elle met ainsi en avant son score électoral dans la circonscription de Funa et les données publiées par la Céni, soulignant qu’aucun regroupement politique ou parti ayant atteint le seuil n’avait eu un siège dans la Funa. Selon les chiffres présentés par son bureau, elle s’est retrouvée en huitième position sur la liste des 12 sièges attribués à la circonscription, répartis selon le principe du plus fort reste. Avec ses 7 889 voix, l’AB (Agissons et bâtissons pour la République) a logiquement bénéficié d’un siège attribué à Nzia Maliba Lydie. Son équipe de campagne soutient le fait qu’aucun parti ou regroupement ne peut prétendre avoir obtenu deux sièges dans cette circonscription, sauf si c’est par les manœuvres autres que celles soutenant le calcul des sièges par le système proportionnel avec un fort reste.
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Malgré son classement en tant que meilleure élue au sein de son regroupement politique et occupant ainsi la 8ème place selon les résultats dont elle dispose, cette élue invalidée estime que son regroupement ne devrait pas être exclu dans le cadre du système du plus fort reste. Elle attend donc des juges qui ont déjà fait preuve de dévouement, d’objectivité et surtout de rigueur, qu’ils agissent uniquement dans un souci d’équité afin de préserver l’état de droit, dont la Cour constitutionnelle est la gardienne.
En effet, ses électeurs mobilisés sont loin de comprendre sur quelle base leur représentante ne serait pas autorisée à siéger à l’hémicycle du Palais du peuple. Certains évoquent une affaire de règlement de comptes, non sans raison. « Nous sommes dans un système électoral proportionnel avec le plus fort reste. Pour les dernières élections législatives dans la circonscription de Funa, selon les résultats provisoires de la Céni, aucun parti n’a obtenu un siège en fonction du quotient électoral, alors que le nombre total de suffrages exprimés s’élevait à 276 830 pour Funa. Le seuil requis pour obtenir un siège a été fixé à 23 069,17 pour Funa. En conséquence, les 12 sièges attribués à la circonscription ont été répartis selon le principe du plus fort reste. C’est ainsi que Lydie Nzia s’est retrouvée en huitième position sur la liste : après elle venait quatre autres élus. Logiquement parlant, les partis et regroupements politiques classés devraient se contenter d’un seul siège : c’est ce qui a été fait lors de la proclamation provisoire des résultats par la Céni. Sur la base du principe stipulant que les restes les plus importants doivent être pris en compte, les sièges restants ont été attribués aux partis et regroupements politiques arrivés dans un ordre utile. Forte de ses 7 889 voix, l’AB a logiquement bénéficié d’un siège attribué à Nzia Maliba Lydie », a expliqué un de membres de son équipe de campagne fort convaincu qu’avec cette position favorable dans le système proportionnel avec le plus fort reste, Nzia Maliba Lydie ne pouvait en aucun cas perdre son siège.
Ainsi, l’appel est lancé à la haute cour de se mettre en évidence pour ce cas et corriger cette erreur matérielle.