La journée internationale de l’audition a été célébrée le jeudi 14 mars 2024 dans le monde entier. À cette occasion, le docteur Lumbu Malundama, spécialiste en oto-rhino-laryngologie, a exprimé son point de vue sur les causes fréquentes de perte auditive observées dans la ville de Kinshasa.
Au cours d’une entrevue, le docteur Lumbu Malundama, éminent spécialiste en oto-rhino-laryngologie, a explicitement attribué la perte auditive constatée chez la population kinoise à la pollution sonore présente dans la ville de Kinshasa. Il a tenu à souligner ce fait lors de la journée mondiale de l’audition, qui est célébrée chaque année le 14 mars.
Selon les dires du docteur Lumbu Malundama, il est indéniable que la pollution sonore qui sévit toute la journée dans la capitale congolaise, Kinshasa, constitue l’une des principales causes acquises de perte auditive et de surdité. Il déplore que cette nuisance sonore récurrente affecte souvent gravement la capacité des habitants de Kinshasa à percevoir les sons. De plus, il affirme que cette forme de pollution peut contribuer à une détérioration progressive des cellules neurosensorielles avec le vieillissement.
“Les sources courantes de surdité incluent notamment la pollution sonore omniprésente à Kinshasa ainsi que le vieillissement, qui s’accompagne de la destruction des cellules neurosensorielles. Les infections virales, la pollution atmosphérique et d’autres maladies telles que l’hypertension, le diabète et les maladies rénales chroniques sont également des facteurs contributifs”, a-t-il déclaré.
Par ailleurs, à l’occasion de la célébration de la journée internationale de l’audition, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) tient à dissiper toutes les fausses informations relatives aux soins auditifs. Elle exhorte toute personne souffrant de douleurs auriculaires à consulter un professionnel de santé plutôt que d’utiliser des remèdes maison.
L’OMS informe également qu’il est déconseillé d’utiliser des cotons-tiges pour nettoyer les oreilles, car elles se nettoient naturellement. En ce qui concerne les écoulements auriculaires légers, considérés comme une gêne mineure, l’OMS les considère comme une urgence médicale.
Cette organisation mondiale dédiée à la santé rappelle que de nombreuses idées préconçues circulent dans nos sociétés et sont accompagnées d’une stigmatisation regrettable. Malheureusement, ces attitudes constituent des obstacles majeurs à la prévention et au traitement des problèmes auditifs. Selon un rapport publié par l’Organisation mondiale de la santé, environ quatre-vingts pour cent (80%) des besoins en matière de soins auriculaires et auditifs ne sont toujours pas satisfaits dans le monde entier.
Jean-Baptiste Leni