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22 novembre, 2024 - 00:49:27
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Course au perchoir de l’Assemblée nationale : VK, un forcing avant le temps

Les récentes déclarations du député national Vital Kamerhe, affirmant qu’il n’était ni candidat à la Primature ni à la présidence du bureau de l’Assemblée nationale, n’ont pas résisté à l’épreuve du temps. En effet, ces derniers jours, l’opinion nationale a été témoin d’une sorte de pression pour l’accession à la présidence de la Chambre basse du Parlement. Une ambition tout à fait légitime pour tout homme politique, mais qui contraste rapidement avec les déclarations antérieures de l’intéressé lui-même. Le Palais du peuple est curieusement devenu le théâtre de scènes apparemment orchestrées et ressemblant à une pré-campagne pour celui que ses partisans surnomment “Mwalimu” ! En marge des séances plénières organisées par le bureau provisoire de l’Assemblée nationale, des individus instrumentalisés sont visiblement présents pour acclamer ce dernier à chacune de ses arrivées au sein de l’hémicycle.

Vital Kamerhe s’efforce-t-il de tout mettre en œuvre pour accéder coûte que coûte à la présidence de l’Assemblée nationale ? Les réponses à cette interrogation peuvent être déduites des faits observés sur place au Palais du peuple, siège du Parlement, où le bureau provisoire de la Chambre basse du Parlement poursuit la conduite des travaux en vue de la mise en place du bureau définitif.

En effet, l’ancien directeur de cabinet du président de la République se met actuellement en avant au Palais du peuple, affichant déjà, à travers ses actions, ses ambitions pour la présidence du bureau définitif de la Chambre basse du Parlement. Alors que le calendrier pour l’enregistrement des candidatures pour le bureau définitif de cette institution et la campagne électorale n’est pas encore fixé, le Palais du peuple est devenu curieusement le théâtre de scènes apparemment orchestrées, ressemblant à une pré-campagne, avec des partisans toujours présents pour l’acclamer à chacune de ses arrivées au sein de l’hémicycle. Ces scènes ont même donné lieu à des dérapages, comme en témoigne le récent passage à tabac d’un citoyen congolais dans l’enceinte du Palais du peuple par des partisans identifiés comme des pro-Kamerhe. Cet incident, dont la vidéo est devenue virale sur les réseaux sociaux, a été provoqué par le rappel par la victime de l’affaire des “100 jours”, un procès public sur les détournements de fonds alloués à la réalisation de ce Programme des 100 jours du premier mandat du chef de l’État. Vital Kamerhe a été condamné à l’issue de ce procès, mais a finalement été acquitté en appel.

En interne, des tensions sont également palpables au sein de l’Union pour la nation congolaise (UNC), suite à la récente démission fracassante de Totshumany Kisombe. Une situation qui révèle, notamment des problèmes de gestion interne au sein de cette formation politique de Vital Kamerhe, selon ce cadre démissionnaire. Ce dernier remet même en question la sincérité de Vital Kamerhe à l’égard de Félix-Antoine Tshisekedi et d’autres partenaires politiques de l’Union Sacrée de la nation.

Pourtant, loin de toute cette agitation, VK se positionne comme un prétendant à la présidence de l’Assemblée nationale au nom de l’Union sacrée, comme le proclament ses partisans, bien que cela ne soit pas encore une évidence, étant donné que la gestion des ambitions n’a pas été définie, selon les indiscrétions recueillies auprès d’autres figures de l’Union sacrée. De plus, le poste stratégique de président de l’Assemblée nationale nécessite sans doute l’approbation de l’autorité morale de l’Union sacrée, qui est le leader de la majorité actuelle, le président de la République. Rien n’a filtré à ce niveau.

Une fausse répartition des postes sur la toile : un ballon d’essai

D’autre part, sur la toile, on sait interpréter les stratégies qui s’y déploient, notamment comme des ballons d’essai, à l’instar de cette fausse répartition des sièges attribuant la présidence de l’Assemblée nationale à Vital Kamerhe avec l’approbation du président de la République, au détriment de Christophe Mboso et Modeste Bahati. Le parti présidentiel, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), prend la première vice-présidence, tandis que l’AAAP de Tony Kanku Siku, l’AFDC-A de Modeste Bahati Lukwebo, le MLC de Jean-Pierre Bemba et Ensemble de Moïse Katumbi ont également des postes de responsabilité au sein du bureau. Ces rumeurs sont déjà démenties par un simple fait : le poids politique actuel au sein de l’Union sacrée, avec le score électoral défini à l’issue des résultats définitifs des législatives nationales proclamés par la Cour constitutionnelle.

Après l’UDPS, c’est le regroupement politique « Agissons et bâtissons » (AB) et sa coalition dirigée par l’actuel Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, qui occupe la deuxième position en termes d’élus, avec 47 élus nationaux. Le fait qu’AB ne soit pas inclus dans cette répartition démontre toute la fausseté de ce qui circule sur la toile.

Pourtant, compte tenu du profil des candidats en lice, Modeste Bahati serait le mieux qualifié pour occuper la présidence de l’Assemblée nationale. Dans cette éventualité, avec l’UDPS annonçant son intention de prendre le poste de première vice-présidence, il est évident que la deuxième vice-présidence devrait revenir à AB.

Infos27

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