La ville de Beni, dans la province du Nord-Kivu, a été de nouveau victime d’une attaque attribuée aux combattants d’Allied Democratic Forces (ADF). Cette attaque commanditée, selon l’armée, par un certain Abuakasi, leader ADF, s’est soldée par la mort d’une dizaine de civils.
Ces derniers ont été tués entre samedi 23 et dimanche 24 mars 2024, dans les quartiers Sayo et Matembo, situés dans la commune Mulekera, en pleine ville de Beni.
Selon le capitaine Antony Mwalushayi, porte-parole des opérations Sokola 1, les terroristes ADF auraient profité de la cacophonie semée par des jeunes se réclamant des patriotes Wazalendo et certains voleurs de cacaos dans cette partie.
« Il y a eu la présence d’un certain Abuakasi, Tanzanien d’origine arabe, qui a fait incursion dans cette partie pour massacrer nos compatriotes. Les terroristes ont profité de la cacophonie semée par des jeunes se réclamant des patriotes Wazalendo et des voleurs des cacaos dans cette partie. Nous avons mené des opérations et des djihadistes ont la volonté d’aller vers la partie Sud de notre secteur opérationnel », a déclaré le capitaine Antony Mwalushayi.
Pour le moment, la situation reste confuse sur le terrain. Le décompte fait par des habitants fait d’état d’au moins 11 civils tués au moyen d’armes blanches et à feu.
Cette attaque est à la base d’un déplacement massif des habitants qui s’engagent sur la direction du centre-ville de Beni supposé sécurisé.
L’armée loyaliste repousse une tentative d’occupation de Sake
Les combats entre l’armée loyaliste et la coalition M23/RDF se sont intensifiés, avec une nouvelle tentative d’occupation de la cité de Sake. Tentation qui a été vaillamment repoussée, lundi 25 mars2024, par les forces loyalistes.
Les affrontements se concentrent désormais sur l’axe Mushaki Bihambwe. Malgré cette tension armée, la circulation des civils reprend timidement.
Des appels à l’aide se multiplient, avec une demande urgente de la part des habitants pour une intervention rapide afin de garantir leur sécurité et leur protection contre les dommages collatéraux des affrontements armés.
Franck YENGA