La mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du plan stratégique multisectoriel d’élimination du choléra et de contrôle des autres maladies diarrhéiques en République démocratique du Congo 2023-2027, a fait l’objet mardi 26 mars 2024 à Kinshasa, d’une table ronde qui a réuni les experts du ministère de la Santé et ses partenaires.
Au ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévention, l’heure est à la mobilisation des ressources pour l’élimination du choléra en République démocratique du Congo. C’est dans ce cadre que s’inscrit la tenue d’une séance de travail entre les experts de ce ministère et ses partenaires, mardi 26 mars 2024, à Kinshasa, capitale congolaise.
L’occasion a été donnée à toutes les parties de débattre des actions à mener afin de mobiliser des ressources pour la mise en œuvre du plan stratégique multisectoriel d’élimination du choléra et de contrôle des autres maladies diarrhéiques en République démocratique du Congo 2023-2027.
« Cette table ronde est une occasion pour nous permettre d’avoir une vue globale des actions menées et des prévisions dans les années à venir en termes d’actions durables à mettre en place, mais aussi pour solliciter plus d’engagement de toutes les parties prenantes ici présentes à soutenir cette lutte contre le choléra », a déclaré le Dr Dieudonné Muamba, directeur général de l’Institut National de Santé publique (INSP).
« La situation actuelle de l’épidémie de choléra en RDC est marquée par une augmentation exponentielle des cas dans les provinces du Nord-Kivu et du Haut-Katanga. Cette situation fait de la RDC le troisième pays qui contribue à environ 35% de cas de choléra sur le continent africain », a-t-il relevé.
Le Dr Dieudonné Muamba reconnait que « certes, des efforts ont été consentis pour répondre aux flambées épidémiques du choléra, mais ces efforts ont été limités aux situations d’urgence ».
A l’en croire, « La RDC, en se dotant de ce plan quinquennal multisectoriel qui est un plan inclusif et participatif, voudrait mettre plus d’emphase sur les actions durables et pérennes ».
Selon le directeur général de l’Institut National de Santé publique, l’impact du changement climatique, les conflits armés dans l’Est du pays, les déplacements des populations, l’insuffisance de la couverture en eau, hygiène et assainissement, ont rendu la RDC et plusieurs autres pays de la région propices aux flambées épidémiques du choléra.
Le Dr Muamba a alerté que la problématique du choléra constitue vraiment une urgence humanitaire avec risque de propagation dans les autres pays, surtout en cette période de saison de pluie et des inondations signalées dans la plupart des pays de la région.
De son côté, le directeur du Programme national d’élimination du choléra et des autres maladies diarrhéiques (PNECHOL MD), a indiqué que la RDC a enregistré depuis le début de cette année 10.119 cas de choléra dont 181 décès.
Le PNECHOL MD rapporte qu’au moins 132 personnes sont contaminées chaque jour en RDC et 2 meurent du choléra. Au total, 83% de cas de choléra sont enregistrés dans trois provinces, à savoir le Nord-Kivu, le Haut-Katanga et le Haut-Lomami.
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