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2 juillet, 2024 - 15:33:49
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Lutundula avertit Kabila : « la collusion avec une puissance étrangère est une trahison »

D’abord la nation. Et personne n’en sera dessus. Comme pour dire, la République démocratique du Congo sous Félix Tshisekedi ne va en aucun cas consacrer le règne des intouchables, qui que l’on soit, et surtout pour des questions touchant à la sécurité intérieure et l’intégrité territoriale du pays. Il s’agit là d’un message clair, mieux, d’un avertissement qui a été rappelé sur les plateaux de la chaîne française France 24, par le vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères, Christophe Lutundula s’adressant à l’ancien président Joseph Kabila ainsi qu’à tout autre Congolais. « Le code pénal condamne la collusion avec une puissance étrangère », a-t-il souligné. Une réponse en lien avec les personnalités proches de l’ex-président Joseph Kabila qui sont apparues aux côtés du mouvement terroriste M23, soutenu par Kigali.

« Ancien chef d’État ou non, il y a les lois de la République ». Ces propos de Christophe Lutundula disent tout de manière claire. Personne, voire même l’ancien Président de la République Joseph Kabila, ne pourra se soustraire aux poursuites une fois la trahison ou la complicité avec l’ennemi établie. Le ton donné par le vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères sur France 24 traduit ouvertement la détermination du gouvernement de la République à mettre sans hésitation hors d’état de nuire tous ceux qui conspirent contre la République.

Pour rappel, le 28 mars, le M23 a tenu une réunion où trois personnalités liées à l’ancien président Joseph Kabila sont apparues aux côtés de Corneille Nangaa. Or, cet homme est désormais à la tête d’une plateforme politico-militaire codirigée par le groupe rebelle du M23, dénommée Alliance du fleuve Congo (AFC). « Il y a des collusions internes vis-à-vis de ce mouvement que le Rwanda est en train de monter », s’est inquiété le chef de la diplomatie congolaise. « Chacun sait ce qu’il fait », commente-t-il aussi, à l’intention de Joseph Kabila.

Dans la foulée, Christophe Lutundula a appelé à mettre fin à « l’impunité » du Rwanda, que les autorités congolaises tiennent pour principal responsable des violences qui règnent dans la région du Nord-Kivu où plus de 1,3 million de personnes ont été déplacées par les violences. Cette situation a poussé l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à demander une action immédiate face aux risques accrus pour les déplacés. « Ne pas sanctionner » (le Rwanda) revient « à l’encourager », et est « contraire au droit international ».

Par ailleurs, le chef de la diplomatie congolaise se réjouit toutefois d’un “frémissement” français et américain : Paris et Washington “ont non seulement dénoncé, mais mis en place des sanctions”.
Christophe Lutundula Apala a affirmé qu’une rencontre avec son homologue rwandais, Vincent Burita “devra avoir lieu”, les deux hommes s’étant déjà rencontrés le 21 mars. Ces rencontres entre ministres sont supposées ouvrir la voie à une entrevue entre les chefs d’État des deux pays. “Le principe d’une rencontre entre Paul Kagamé et Félix Tshisekedi a été accepté”, affirme Christophe Lutundula Apala, sans donner de date.

Mais le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais demeure “une condition essentielle”, répète Christophe Lutundula Apala : « Nous n’accepterons jamais l’infamie de négocier sous occupation. »

Infos27

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