M. Pablo Yodi Djume est exclu définitivement du Bloc uni pour la renaissance et l’émergence du Congo (Burec), en sa qualité de coordonnateur adjoint de la cellule intelligence électorale de ce parti politique de Julien Paluku. Réagissant à cette décision du bureau politique du Burec, Pablo Yodi Djume dit être victime « d’une dénonciation éhontée du tribalisme au sein du parti ». Quoi de plus normal qu’il qualifie cette mesure « d’irrégulière » et « d’une vraie victoire contre l’axe du mal ».
« Nous informons à tous les membres du Burec que cette décision inique, sentimentale et unilatérale ne peut être applaudie que d’où elle vient. Elle est quant à nous irrégulière, une vraie victoire contre l’axe du mal au sein du Burec. Qui ignore que notre héros national Patrice Emery Lumumba était assassiné pour la faute qui n’existait que dans l’imaginaire de l’homme blanc et de leurs acolytes congolais? Que cette correspondance vous serve de leçon pour tourner définitivement le dos à vos pratiques totalitaristes », déplore-t-il dans une correspondance dont une copie est parvenue, mardi 2 avril 2024, à Infos.
« Le fait que le camarade Pablo Yodi Djume ait dénoncé ce comportement tendancieux qui est à juste titre un fait décrié par tous. Au lieu de se ranger derrière cette valeur de l’unité que je prêchais, tous les dirigeants se sont ligués pour me combattre comme si j’étais une brebis galeuse. Quelle honte? Cette obsession aux antivaleurs est à proprement parler aux antipodes des valeurs démocratiques que l’on devrait soigner et entretenir. Ne savez-vous pas que l’apprentissage du jeu démocratique rime avec les pratiques citoyennes où les membres se sentent à jamais unis?» s’interroge l’ancien coordonnateur adjoint de la cellule intelligence électorale du Burec, qui déplore le comportement de ses camarades avec lesquels il a eu à dénoncer une recrudescence éhontée du tribalisme au sein du parti politique.
Pour étayer ses propos, il dit avoir remarqué que tous les postes stratégiques de sa structure tels que : le président du parti, le premier vice-président, le porte-parole, la trésorerie, le chargé de la jeunesse nationale sont attribués exclusivement à une tribu. Il en est de même au niveau du ministère chapeauté par l’initiateur du parti où l’accès à des postes est caractérisé par le tribalisme à outrance.
« Nous avons quelque cas à titre illustratif qui attestent ce tribalisme béant qui bouleverse et choque les consciences. Le mal étant profond, quelques cadres ont fini par démissionner », renchérit Pablo Yodi Djume.
Christian Kamba