Après l’euphorie de la nomination, place au travail. C’est le seul message que l’ensemble du peuple congolais, qui a pris son mal en patience durant de longs mois, peut adresser à Madame la Première ministre au lendemain de sa nomination. Ne pas s’éterniser dans un émerveillement béat des courtisans en liesse et ne pas se laisser distraire par le populisme et la pluie de félicitations qui inondent certainement ses oreilles.
Élu depuis le 20 décembre 2023, le chef de l’État consommera déjà, dans deux mois, tout un semestre avec un gouvernement expédiant les affaires courantes. Avec d’énormes défis qui se présentent au pays, la nouvelle Première ministre n’a donc pas de temps de grâce. Elle le sait et ne devrait aucunement l’oublier. Le chrono ne jouant pas forcément en sa faveur face à l’agression rwandaise dans la partie orientale du pays, il lui faudra faire diligence pour mettre en place son équipe gouvernementale.
Comme elle l’a si bien exprimé, hier, aussitôt nommé : « la tâche n’est pas facile et les défis sont immenses (…) le chef de l’État peut compter sur ma loyauté », Judith Suminwa sait qu’elle devra désormais porter, dans ses épaules de femme, une lourde tâche à l’envergure des défis qui l’attendent. Et ces défis viennent de partout. De la sécurité aux infrastructures de base, en passant par l’économie et le social, tout est urgent dans ce pays qu’on ne sait pas, à première vue, par où commencer.
Pour réussir cette noble mission, il lui faudra effectivement des femmes et des hommes « vertébrés », pleins d’abnégation et soucieux de l’intérêt supérieur de la Nation. Et cette expertise, on peut bien la trouver. Avec du recul. Sans verser dans des choix politiciens fantaisistes.
Membre du parti présidentiel, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Mme Tuluka devra prouver dans la praxis qu’elle est réellement cet « oiseau rare » dont le chef de l’État a besoin en ce moment précis pour matérialiser sa vision d’un Congo unis, fort et prospère.
Le maçon, c’est au pied du mur qu’on le juge ! Et cette brave dame, originaire du Kongo Central, peut bien comprendre le résumé de ce message dans sa langue du terroir : « kisalu me banda » (le travail a commencé).
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