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Kinshasa
5 juillet, 2024 - 04:01:02
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Aveux d’Éric Nkuba, bras droit de Corneille Nangaa : l’heure est aux éclaircissements 

Les victimes des pillages des ressources naturelles dans l’est de la République démocratique du Congo, résultant d’une politique expansionniste du Rwanda, se comptent par millions. Des actes d’exactions, des tueries, des viols, et bien d’autres atrocités sont à déplorer. Plus surprenant encore, certains complices congolais sont impliqués dans cette entreprise criminelle, agissant au service de l’ennemi. L’affaire d’Éric Nkuba en est une illustration flagrante. Arrêté par les services spécialisés du renseignement militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), Éric Nkuba, également connu sous le pseudonyme de Malembe et bras droit de Corneille Nangaa, a avoué lors de son interrogatoire en citant nommément l’ancien Président de la République, Joseph Kabila, parmi les contacts militaires de la rébellion, aux côtés du général fugitif John Numbi. Selon ses dires, l’AFC compte parmi ses collaborateurs : l’ancien député national Claudel-André Lubaya, le président du Conseil national de suivi de l’Accord de la Saint Sylvestre (CNSA) Joseph Olenghankoy, le professeur Bob Kabamba, ainsi que l’ancien Directeur général de l’Office de gestion du fret multimodal (Ogefrem) Patient Sayiba. L’agitation suscitée par cette affaire témoigne de sa gravité, mettant en lumière non seulement la responsabilité des personnes citées mais aussi son impact sur l’histoire. Les Congolais restent attente des éclaircissements. Entretemps, les justifications exprimées sur les réseaux sociaux sont superflues, car elles ne modifient en rien l’ampleur des événements.

Cette pièce maîtresse au sein de l’entreprise criminelle de Corneille Nangaa, l’Alliance du Fleuve Congo (AFC), ralliée au M23 et travaillant pour le Rwanda, a été présentée à la presse vendredi soir à Kinshasa. Dans un extrait vidéo de son interrogatoire, ce conseiller politique et stratégique de Corneille Nangaa a nommément cité l’ancien Président de la République, Joseph Kabila, parmi les contacts militaires de la rébellion, en compagnie du général fugitif John Numbi.

L’AFC, comme l’avait affirmé Corneille Nangaa lui-même en décembre dernier, compterait également des personnalités politiques du pays, qui seraient clairement des traîtres à la République, voire des agents de l’ennemi. D’après Éric Nkuba, l’AFC compte parmi ses collabos : l’ancien député national Claudel-André Lubaya, le président du Conseil national de suivi de l’Accord de la Saint Sylvestre (CNSA) Joseph Olenghankoy, le professeur Bob Kabamba, l’ancien Directeur général de l’Office de gestion du fret multimodal (Ogefrem) Patient Sayiba. Ce dernier, selon les dires d’Éric Nkuba, était attendu à Kigali.

Des photos projetées montraient Éric Nkuba en civil et en uniforme, armé, aux côtés de Corneille Nangaa et d’autres hommes en uniforme, apparemment dans des zones occupées.

Le Général Sylvain Ekenge, porte-parole des FARDC, a souligné que les services spécialisés des FARDC redoublaient d’efforts pour démanteler tous ces réseaux.

« Jusqu’au lancement de l’AFC, ma femme ne connaissait pas ce qu’on faisait. Mais c’est en voyant les photos qu’elle a compris », a confessé Éric Nkuba, bras droit de Nangaa, chef rebelle opérant dans l’Est de la RDC.

Pour rappel, le Secrétaire Général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS/Tshisekedi) avait déclaré devant une foule immense lors d’une réunion politique le samedi 30 mars, au siège du parti présidentiel à Kinshasa, que l’ex-président de la République Démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila Kabange, “a fui le pays en catimini, parce qu’il sait qu’il est impliqué dans la guerre qui sévit dans l’Est”.

L’agitation suscitée par cette affaire témoigne de sa gravité. Très rapidement, le PPRD, l’ancien parti présidentiel, dont certains membres se sont ouvertement ralliés au camp de l’ennemi, a publié une déclaration tentant de disculper son autorité morale, l’ancien Président cité, Joseph Kabila. Difficile certes, dans le contexte actuel, de convaincre par une déclaration simpliste. D’autres personnes citées, qui sont en réalité des présumées complices, notamment le Professeur Bob Kabamba, l’ancien DG de l’Ogefrem Patient Sayiba, et le député honoraire Claudel Lubaya, ont chacune réfuté les aveux du bras droit de Corneille Nangaa. Mais est-ce suffisant ? Qui est du côté de la nation et qui travaille pour l’ennemi ? Ces questions ne peuvent pas être traitées dans les médias ou sur les réseaux sociaux. Dans ces médias, la population attend plutôt des assurances quant à la purge des traîtres, s’ils existent.

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