Sans plus attendre, le gouvernement Judith Suminwa, dévoilé le mercredi 29 mai, est appelé à passer à l’action. Plusieurs défis de taille attendent cette équipe triée sur le volet au sein de la majorité parlementaire (Union sacrée de la nation), et dirigée pour la première fois par une femme en République démocratique du Congo. Parmi ces enjeux, figurent des questions sécuritaires, sociales et économiques, sans oublier les engagements fermes pris en six axes par le chef de l’État suite à sa réélection triomphale. Pour démarrer, la Première ministre Judith Suminwa doit obtenir l’approbation de son programme gouvernemental et de son investiture par la Chambre basse du Parlement. Pour sa part, cette dernière est déjà prête à jouer son rôle. Le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a détaillé le calendrier des travaux de l’Assemblée nationale pour la session en cours, incluant la formation des groupes parlementaires, des commissions permanentes et de la commission de sages, ainsi que l’examen et l’approbation du programme du gouvernement suivis de son investiture.
Dans un contexte social et surtout sécuritaire pressant, l’Assemblée nationale s’active. Le président Vital Kamerhe a détaillé le calendrier des travaux pour la session en cours, mettant en avant des étapes cruciales telles que la formation des groupes parlementaires, la mise en place des commissions permanentes et de la commission de sages. À l’agenda figure également l’examen et l’adoption du budget de l’Assemblée nationale pour l’exercice 2025. Un autre point cardinal de cette session sera l’examen et l’approbation du programme du gouvernement, suivi de son investiture, éléments clés pour rattraper le temps perdu pendant la longue formation de l’équipe gouvernementale. Entre l’exécutif et le législatif, la synergie est essentielle.
Lors de sa prise de parole en séance plénière, le 29 mai, le président de la Chambre basse a rappelé que l’inauguration de cette législature s’était conclue avec l’élection et l’installation du bureau définitif le 23 mai 2024. « Nous avons ainsi entamé de plein pied la première session ordinaire qui se terminera le 15 juin prochain », a-t-il précisé, soulignant que la clôture de cette session serait marquée par l’investiture du gouvernement, acte fondateur du second mandat du chef de l’État, déjà porté par les espoirs des Congolais.
Vital Kamerhe a également souligné la nécessité pour l’Assemblée nationale de jouer pleinement son rôle d’autorité budgétaire et de contrôleur de l’action de l’exécutif. Il a fait un état des lieux du processus de mise en place des organes parlementaires, indiquant que seule l’assemblée plénière et le bureau étaient constitués à ce jour. Il a ensuite souligné l’importance de compléter rapidement la formation des autres organes essentiels. « Nous allons commencer par les groupes parlementaires, leur existence influençant la composition de trois autres organes, conformément aux articles 47, 64, alinéa 2, et 65, alinéa 1 du règlement intérieur », a-t-il proposé, en rappelant que l’organisation et le fonctionnement des groupes parlementaires sont régis par les articles 58 et 63 du même règlement.
La Première ministre Judith Suminwa, attendue avec son équipe, devra articuler le programme de son gouvernement autour des six axes prioritaires définis par le chef de l’État pour son second mandat. Ces orientations stratégiques incluent : la création de davantage d’emplois par la promotion de l’entrepreneuriat chez les jeunes ; la protection du pouvoir d’achat des ménages par la stabilisation du taux de change ; l’assurance de la sécurité des populations et de leurs biens sur l’ensemble du territoire national, grâce à une restructuration de l’appareil de sécurité ; la poursuite de la diversification économique et le renforcement de la compétitivité de l’économie ; la garantie d’un accès accru aux services sociaux de base ; et le renforcement effectif des services publics.
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