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28 septembre, 2024 - 22:41:51
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Contentieux de l’élection du gouverneur de Mai-Ndombe : Aimé-Pascal Mongo Lokonda victime d’une campagne de dénigrement

Alors que l’affaire est en délibéré au Conseil d’État pour décider de la confirmation ou de l’annulation de l’arrêt de la Cour d’appel de Maï-Ndombe, qui a confirmé l’élection de Nkoso Kevani Lebon, une requête introduite par son challenger Aimé Pascal Mongo du Congrès National Congolais pour le Réveil de l’Afrique (CNARC), pour corruption et intimidation des députés lors du second tour de l’élection du gouverneur et du vice-gouverneur de la province de Maï-Ndombe, une agitation est observée chez ceux qui ont orchestré la fraude, révèle le camp d’Aimé-Pascal Mongo Lokonda. Celui-ci, bien qu’attendant sereinement le verdict du Conseil d’État, est la cible des auteurs de ces actes anti-démocratiques. 

Les comploteurs contre la démocratie semblent vouloir sacrifier la population du Maï-Ndombe, jadis “domaine de la Couronne”, sur l’autel de l’omerta, pour préserver leurs intérêts égoïstes dans une région en difficulté de développement. En arrière-plan, la fédération de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) est pointée du doigt.

Pour de nombreux observateurs, si aucune mesure n’est prise pour ramener la raison, cela reviendrait à tourner le dos à la vision du sphinx, à savoir “le peuple d’abord”, par son propre parti dans cette région de la République.

En effet, le dénouement du scrutin pour le gouverneur de la province de Mai-Ndombe est encore incertain. Le verdict de l’affaire en contentieux, en délibéré depuis le lundi 17 juin 2024 au Conseil d’État, la plus haute juridiction de l’ordre administratif en République démocratique du Congo, va décider dans les six jours à venir du sort d’une population qui a longtemps souffert et qui ne souhaite qu’une amélioration de ses conditions de vie à travers un leadership responsable et non des manœuvres politiques pour les cinq prochaines années.

Lors du premier tour de l’élection du gouverneur de Mai-Ndombe le 26 mai dernier, organisé par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et ayant abouti à une égalité des voix, neuf partout sur un total de 18 députés provinciaux composant l’Assemblée provinciale, les candidats gouverneurs Aimé-Pascal Mongo Lokonda et Lebon Nkoso Kevani auraient dû se confronter à nouveau dans les urnes lors d’un second tour, conformément à la loi électorale, soit le 29 mai.

“C’est à ce moment-là que l’axe du mal est intervenu”, dénoncent certains observateurs. Plusieurs signes ont illustré cette manipulation contre la volonté du peuple en faveur de l’élection d’Aimé-Pascal Mongo Lokonda comme gouverneur de province. Des cas de corruption flagrante et de séquestration avérée des élus provinciaux ont été constatés, aboutissant au retournement contre son gré d’un des députés provinciaux, victime d’intimidations avec menaces de mort. « Par exemple, un mandataire actif à la Direction Générale des Impôts (DGI) a activement fait campagne en faveur du candidat proclamé élu en utilisant les ressources de l’État, ce qui a été prouvé », explique le camp d’Aimé-Pascal Mongo Lokonda. Selon ce camp, les députés provinciaux ont été coupés de tout moyen de communication pendant les soixante-douze heures précédant le deuxième tour. Cette situation a poussé la population à manifester. Une manifestation violemment réprimée par la gouverneure en fonction. « D’autres irrégularités ont également été relevées, comme le fait qu’un juge de la Cour d’Appel de Mai-Ndombe ait été retenu dans la résidence de la gouverneure en fonction pendant de longues heures avant de rendre son verdict dans l’affaire en contentieux », dénonce le camp du requérant au Conseil d’Etat.

Ne pas méconnaitre les réalités du Maï Ndombe

Un proche du sénateur Aimé-Pascal Mongo a déclaré : “Au moment opportun, nous porterons à la connaissance du Chef de l’État tous les éléments à notre disposition afin qu’il comprenne, par des faits concrets, qui le soutient réellement ou qui sapent sa vision de renouveau du Congo.” Il reste convaincu que l’espoir de rendre justice est encore possible devant le Conseil d’État.

Pendant que cette affaire est en délibéré au Conseil d’État, une division s’observe au sein de la Fédération de l’UDPS dans le Mai-Ndombe. Une frange reconnaît le caractère irrégulier des résultats du second tour, l’aile dure, ayant choisi “la voie de la compromission”, mène une campagne de dénigrement contre Aimé-Pascal Mongo, qui n’a fait qu’exercer son droit légitime d’ester en constatations des résultats de l’élection du gouverneur, face aux irrégularités constatées.

Un groupe se réclamant de l’UDPS, avec effigies et emblèmes à l’appui, tente de récupérer et de manipuler politiquement la situation, ce qui témoigne d’un déni des aspirations démocratiques pourtant issues d’une longue lutte menée par Étienne Tshisekedi wa Mulumba contre les antivaleurs. De plus, cette posture démontre chez ces partisans une méconnaissance des réalités du Mai-Ndombe, où cette frange se réclamant de l’UDPS cherche à se donner une importance qu’elle n’a pas.

“Ce groupe qui affirme sans fondement que le triple élu de Mai-Ndombe, Aimé-Pascal Mongo, vendrait des terres aux étrangers oublie qu’il tombe dans le piège des fausses rumeurs. Nous attirons leur attention une fois de plus et nous leur disons que nous nous réservons le droit de saisir la justice afin de tirer toutes les conséquences de droit qui s’imposent”, a déclaré un membre du bureau politique du Congrès National Africain pour le Réveil du Congo.

Les réalités du Mai-Ndombe diffèrent de celles d’autres régions de la République où l’UDPS a remporté la victoire. Cette province, longtemps acquise à l’opposition, a changé de camp lors des scrutins de décembre 2023, avec le soutien avéré du leader du CNARC, Aimé-Pascal Mongo, offrant ainsi une majorité confortable des suffrages largement exprimés au chef de l’État, Félix Tshisekedi. Malgré la fraude et la corruption ayant entaché ce scrutin, le prétendant au poste de gouverneur, Monsieur Nkoso Kevani, et son colistier ont échoué lors des législatives nationales et provinciales de décembre 2023. Fort de cela, il ne fait aucun doute des pratiques peu recommandables qu’ils ont utilisées lors du second tour de l’élection du gouverneur.

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