Face à la corruption qui rend « malade » l’appareil judicaire, le nouveau ministre de la Justice, Constant Mutamba, revendique le respect des heures d’audience, le délai de prononcé des jugements et trace rouge une ligne pour les magistrats corrompus. « Plus rien ne se fera comme avant », a-t-il lâché devant des hauts magistrats réunis à la Cour d’appel de Matete (Kinshasa), où il a effectué une visite d’inspection mercredi 26 juin.
Le nouveau ministre de la Justice, Constant Mutamba, dit avoir initié, depuis sa nomination en tant que titulaire de ce portefeuille, une série d’activités qui tendent à reformer, redresser l’appareil judiciaire sur la base des instructions du chef de l’Etat Félix Tshisekedi. A côté du premier président de la Cour cassation et la première présidente de la Cour d’appel de Kinshasa/Matete, il a haussé, mercredi 26 juin, le ton contre tous les magistrats qui se livrent à la corruption.
« A notre niveau, nous avons la cellule de lutte contre la corruption. Nous ouvrons un numéro vert. Si vous avez des preuves, venez. Nous, nous attendons des preuves. Magistrat, avocat, personnel judiciaire qui sera attrapé mains dans le sac, fera la prison. On ne blague pas. Désormais, plus rien ne se fera comme avant », a-t-il averti.
Mais la corruption n’est pas le seul mal évoqué par ce membre du gouvernement, il a également rappelé le respect des heures d’audience et le délai de prononcé des jugements.
« Porter une thérapie de choc aux maux qui rongent notre appareil judiciaire. Nous allons veiller au respect des heures d’audience. Vous fixez l’audience à 9h, mais comment vous le vous la commencer à 15h. Est-ce que cela est un respect des justiciables ? Non. Autant les avocats, autant les justiciables sont occupés, autant les agendas, les heures de chacun doivent être respecté », a fait observer Constant Mutamba.
Avant de poursuivre : « Le délai de prononcé. Heureusement, je pense qu’il y a déjà une circulaire qui a été déjà prise en ce sens. Le premier président de la Cour cassation pour que les magistrats, nos respectables juges puissent respecter la loi ».
Christian Kamba