Des informations confidentielles provenant des couloirs du cabinet du Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation font état des directives catégoriques du VPM Jacquemain Shabani adressées aux gouverneurs des provinces de Kinshasa, Daniel Bumba, et du Haut-Katanga, Jacques Kyabula. Ces directives enjoignent les gouverneurs à respecter rigoureusement la Constitution du pays en ce qui concerne la composition de leurs gouvernements respectifs.
En effet, les gouvernements provinciaux en question dépassent le nombre de dix ministères prévu par la loi fondamentale. Il est à rappeler que, dans leurs décrets, les gouverneurs de Kinshasa et du Haut-Katanga ont transformé des commissaires généraux en membres à part entière de leurs gouvernements provinciaux. Cela est notamment illustré par des formulations telles que « Sont nommées commissaires généraux au sein de l’Exécutif de la ville de Kinshasa, aux fonctions en regard de leurs noms, les personnes ci-après… » ou encore par la nomination du commissaire général de la communication comme porte-parole du gouvernement provincial à Kinshasa.
Pour certains observateurs et juristes, ces nominations de commissaires généraux vont à l’encontre de la Constitution et de la loi sur les principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces. Cela représente un préjudice grave pour la République, notamment sur le plan financier, où l’État sera contraint de débloquer des fonds pour faire fonctionner ces nouveaux postes créés. C’est pourquoi une pression est exercée sur les deux gouverneurs pour annuler ces actes.
À l’heure actuelle, l’exécution des décrets des gouverneurs de Kinshasa, Daniel Bumba, et du Haut-Katanga, Jacques Kyabula, est suspendue.
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