Le Président de la République, avec pour double objectif la diversification de l’économie nationale et l’amélioration des conditions de vie des Congolais, en particulier des plus vulnérables en situation d’insécurité alimentaire, a engagé le Gouvernement sur la voie de l’agriculture, une aubaine à capitaliser pour la République Démocratique du Congo. C’est ce qui ressort du compte-rendu de la quatrième réunion ordinaire du Conseil des Ministres, présidée le vendredi 5 juillet 2024 à la Cité de l’Union Africaine par la Première Ministre et Cheffe du Gouvernement, Judith Suminwa Tuluka, sur instruction du Chef de l’État. Il est clair que, face à l’insécurité alimentaire exacerbée par la hausse des prix des denrées de première nécessité, le Président de la République tient à explorer de nouvelles pistes. Il a ainsi chargé le Gouvernement de prendre des mesures concrètes. Au-delà de la poursuite de la mise en œuvre du Projet de développement local des 145 Territoires, notamment son volet relatif aux routes de desserte, il est essentiel d’assurer un accompagnement adéquat aux producteurs agricoles locaux de biens de grande consommation, comme le prévoit l’Agenda de Transformation Agricole. Cet accompagnement se traduit par plusieurs actions clés, à savoir : la facilitation de l’accès aux intrants agricoles, la fourniture de matériels aratoires, la distribution de semences améliorées et l’encadrement efficace des producteurs et ménages agricoles.
La République Démocratique du Congo s’engage résolument à exploiter pleinement son immense potentiel agricole. Avec des terres arables réparties sur l’ensemble du territoire national, le pays dirigé par Félix Tshisekedi entend explorer la voie agricole pour non seulement diversifier son économie, mais aussi apporter des réponses immédiates aux défis de la sécurité alimentaire. Cet engagement témoigne d’une volonté forte de transformer les ressources naturelles abondantes en leviers de croissance économique et de bien-être social, en soutenant les producteurs locaux, en facilitant l’accès aux intrants et matériels agricoles, et en promouvant des pratiques agricoles durables et efficaces. Par cette initiative, la RDC aspire à devenir un pilier de l’agriculture en Afrique, garantissant ainsi une alimentation suffisante et de qualité pour tous ses citoyens tout en stimulant une croissance économique inclusive.
Ainsi, le Président de la République a chargé le Gouvernement d’assurer, au-delà de la poursuite de la mise en œuvre du Projet de développement local des 145 Territoires, notamment dans son volet relatif aux routes de desserte, un accompagnement adéquat aux producteurs agricoles locaux de biens de grande consommation, tel que prévu dans l’Agenda de Transformation Agricole. Cela inclut notamment la facilitation de l’accès aux intrants agricoles, aux matériels aratoires et aux semences améliorées, permettant ainsi un encadrement efficace de nos producteurs et ménages agricoles.
Il a insisté sur l’importance pour le Gouvernement de saisir l’opportunité de la grande saison agricole à venir pour financer les actions envisagées par le Ministère de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire dans le cadre de la campagne agricole 2024-2025 et de s’assurer de la mise en œuvre efficace des actions prévues.
Le Président de la République a particulièrement invité les Ministres du Budget et des Finances à travailler activement avec leur collègue de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire pour que les moyens adéquats soient mis à disposition dans les meilleurs délais en vue de la réussite de cette campagne. En effet, la question agricole doit être considérée comme une priorité de sécurité nationale pour le pays.
Aménager les pôles agro-pastoraux en 2024
Entretemps, le Chef de l’État mise déjà sur des stratégies et modalités pratiques pour opérationnaliser ses ambitions d’aménagement des pôles agro-pastoraux à travers les territoires de la République, parallèlement à la construction des infrastructures de connectivité destinées à relier toutes les provinces et à faciliter l’évacuation des produits agricoles. Ces pôles, selon ses propos, visent à accompagner le développement des chaînes de valeur allant de la culture à la transformation, y compris la commercialisation, dans le but de libérer tout le potentiel de production agricole, créer des emplois, accroître le pouvoir d’achat et améliorer durablement les conditions de vie des populations locales.
Ces pôles agro-pastoraux sont conçus pour être des centres intégrés où les différentes étapes de la production agricole peuvent se dérouler de manière coordonnée et efficace. Ils incluront des installations pour le traitement et la transformation des produits agricoles, des centres de formation pour les agriculteurs, ainsi que des marchés et des centres de distribution pour la vente des produits finis.
Le Président de la République a souligné l’importance de ces pôles pour dynamiser l’économie rurale, en maximisant l’utilisation des terres arables et en réduisant la dépendance aux importations alimentaires. En créant des pôles agro-pastoraux bien équipés, il s’agit de faire de l’agriculture une activité économiquement viable et attractive, capable de générer des revenus stables pour les agriculteurs et de renforcer la sécurité alimentaire du pays.
Ces réflexions, issues de la participation des experts des ministères et services concernés, ainsi que des entreprises et autres investisseurs institutionnels pour des financements alternatifs au trésor public, seront mises à la disposition de la Première Ministre pour approfondissement et prise en charge par l’équipe gouvernementale. L’implication de divers acteurs dans le processus de développement et de financement des pôles agro-pastoraux est cruciale pour garantir la durabilité et l’efficacité des initiatives entreprises.
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