Les conditions de détention ne sont pas confortables dans la plupart des maisons carcérales du pays. A la prison centrale de Manono, plus de 80 pensionnaires se sont évadés. Ils ont profité de la paralysie administrative de ce centre pénitentiaire pour creuser un trou de près de 4 mètres de profondeur pour lequel ils ont accédé à l’extérieur pour s’évader.
La prison de Manono, dans la province du Tanganyika, s’est littéralement vidée de ses pensionnaires. La totalité de ses détenus, plus de 80, se sont évadés, le dimanche 14 juillet 2024.
D’après la Société civile locale, c’est la deuxième évasion de la série dans cette maison carcérale en un mois. En juin dernier, au moins vingt détenus se sont échappés.
D’après Donatien Ngoy, administrateur assistant du territoire de Manono, les prisonniers ont profité de la paralysie administrative de ce centre pénitentiaire pour creuser un trou de près de 4 mètres de profondeur pour lequel ils ont accédé à l’extérieur pour s’évader.
Il révèle que depuis la dernière évasion qui date du 26 juin dernier, le directeur et le greffier de la prison de Manono sont aux arrêts. Personne n’était chargé de savoir ce qui se passait à l’intérieur, les quelques agents de la sécurité affectés au lieu étant positionnés à l’entrée.
Au lendemain de l’évasion de dimanche, le gouverneur du Tanganyika, Christian Kitunga Muteba, a présidé une réunion du conseil provincial de sécurité, la première depuis son installation. Il a promis que les services compétents mettront la main sur les évadés et que la sécurité de la population sera assurée.
Plus de 30 détenus s’évadent à Idiofa
A l’Ouest du pays, précisément dans la province du Kwilu, un total de 37 personnes se sont évadées, lundi 15 juillet 2024, du cachot du parquet dans la localité d’Idiofa.
Des sources locales font savoir que 9 détenus ont été récupérés et 28 se sont volatilisés dans la nature, sur 39 qui étaient en détention.
« Il avait pris les clés et les avait données au président des prisonniers. À son tour, le président va profiter d’ouvrir toutes ces chambres pour donner l’occasion à tous ces gens-là de fuir, c’est comme ça que sur les 37 qui sont partis, on en a récupéré 9. C’est pour dire qu’il y a eu 28 évadés dont 3 femmes et 25 hommes », a déclaré Arsène Kasiama, coordonnateur de la nouvelle société civile d’Idiofa.
Le 15 mars dernier, rappelle-t-on, 33 autres détenus se sont évadés d’un cachot, dans cette même ville.
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