L’affaire Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), et de ses coaccusés, représente un moment crucial pour la justice en République démocratique du Congo. Elle offre une opportunité sans précédent de réaffirmer les valeurs démocratiques inscrites dans la Constitution. Ce procès, qui met en cause Corneille Nangaa et 24 autres personnes pour crimes de guerre et autres infractions graves, transcende le cadre judiciaire pour devenir une leçon civique de portée nationale.
Il est essentiel de comprendre que le pouvoir se conquiert par les urnes, et non par les armes ou les manœuvres déstabilisatrices. En mettant en lumière les conséquences des écarts de conduite de ceux qui ont tenté de contourner ce principe, ce procès doit servir de rappel impérieux pour tous.
Loin d’être un règlement de comptes, ce procès se présente plutôt comme un engagement vers l’avenir, un avenir où les transitions de pouvoir se déroulent sans violence, où les aspirations au changement trouvent leur expression dans le dialogue et non dans l’insurrection ou la trahison.
Ce moment est aussi une piqûre de rappel pour tous les acteurs politiques et les citoyens que la démocratie est un système de droits, mais aussi de devoirs incontournables. Il ne s’agit pas uniquement de juger des individus, mais de juger une méthode, une approche d’accès au pouvoir, à savoir la rébellion, qui doit être définitivement reléguée aux oubliettes de l’histoire du pays. Ainsi, la portée de ce procès dépasse les individus impliqués; elle touche à l’essence même de ce que nous voulons être en tant que nation. C’est pourquoi il est impératif que la justice soit rendue de manière transparente et équitable, pour que ce chapitre sombre de notre histoire serve d’exemple dissuasif contre toute tentation de renier les principes démocratiques fondamentaux.
Les yeux de la nation sont tournés vers ce procès pour une réaffirmation de l’engagement collectif envers la paix, la stabilité et la démocratie.
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