La récente tragédie survenue au stade des Martyrs à Kinshasa, où neuf vies ont été perdues lors d’un concert du chanteur de gospel Mike Kalambayi, doit servir de catalyseur pour une prise de conscience douloureuse mais nécessaire. La décision du gouvernement de la République démocratique du Congo de suspendre toutes les manifestations non-sportives aux stades des Martyrs et Tata Raphaël est un premier pas. Cependant, cette mesure, bien que drastique, ne doit pas être une fin en soi. Il est impératif de reconnaître que cette action, bien qu’essentielle, n’est qu’une partie de la solution à un problème beaucoup plus vaste et systémique.
La réaction du gouvernement, bien qu’elle témoigne d’une volonté de préserver des vies humaines, soulève une question cruciale : comment peut-on mieux sécuriser les manifestations culturelles et publiques? La réponse réside dans une réglementation significativement renforcée. La ministre de la Culture, Yolande Elebe, l’a clairement signalé lors de sa visite aux blessés : la sécurité doit être la première condition, suivie de l’assurance et des standards sanitaires.
En tant que nation, nous devons saisir cette occasion pour revoir en profondeur les normes de sécurité de nos événements publics. Cela implique d’aller au-delà des simples mesures réactives et de s’engager dans une réforme proactive des politiques et des pratiques. Il est du devoir des autorités d’instaurer des critères stricts pour l’organisation de tout rassemblement public, garantissant ainsi que la sécurité des participants est prioritaire.
Le drame survenu ne doit pas être perçu uniquement comme un fait divers tragique, mais comme un appel urgent à agir. Chaque événement futur doit être un exemple de ce que la préparation minutieuse et le respect strict des normes de sécurité peuvent accomplir en termes de sauvegarde de vies humaines. Nos stades, nos places publiques, nos salles de concert doivent être des lieux où la culture et la joie peuvent s’exprimer librement, mais toujours en toute sécurité. Le temps d’agir est maintenant.
PM