Après une longue période de consultation dirigée par Augustin Kabuya, à la fois Secrétaire général et Président a.i du parti, l’UDPS a finalement désigné Idrissa Afani Mangala comme son candidat pour la présidence du bureau définitif du Sénat, dont l’élection a été reportée sine die. À priori, l’ancien Gouverneur du Maniema sera en compétition avec Sama Lukonde, ancien Premier ministre. Contrairement à ses habitudes, la majorité USN se présente de manière très fragmentée pour cette élection, avec une multitude de candidatures pour divers postes du bureau. Les observateurs restent étonnés du choix de l’UDPS, parti présidentiel, qui a opté pour Idrissa Afani Mangala, dont l’image semble contraster fortement avec la sagesse généralement attendue d’un membre de la chambre haute.
En effet, si Mangala avait réussi à forcer les mailles de la CENI pour se faire candidat aux diverses élections, la société civile de Kindu a tôt fait de réitérer son étonnement de revoir le même Mangala proposé à un poste aussi prestigieux que celui qui, constitutionnellement, est appelé à faire l’intérim au poste de Président de la République en cas d’indisponibilité définitive du Chef de l’État en cours de mandat.
L’image du candidat de l’UDPS est jugée peu reluisante par la société civile du Maniema, qui rappelle le lourd dossier judiciaire qui pesait sur lui récemment, sans oublier les accusations de malversations financières pendant son mandat de gouverneur. En août 2023, la presse de Kindu a rapporté des faits graves attribués au gouverneur en fonction, impliquant des abus sur une mineure. Cette affaire a pris une tournure encore plus sombre lorsque la famille de la victime a refusé une tentative de paiement pour acheter son silence face à ces actes indélicats.
De plus, la société civile du Maniema mentionne d’autres incidents, dont une affaire scandaleuse liée à l’impression de documents de valeur parallèles. En l’absence de clarifications sur ce passé troublé, la moralité du candidat de l’UDPS suscite des inquiétudes, surtout pour occuper un poste dans une institution aussi respectable que le Sénat. Cela soulève plusieurs questions : « Quel message l’UDPS envoie-t-elle en présentant un candidat avec une telle réputation ? Quelle image de l’autorité morale du parti ce profil de candidat reflète-t-il ? »
Du côté de l’Opposition, on rappelle également le scandale lié à l’attaque d’une procession du parti Ensemble pour la République, lors de l’enrôlement de Salomon Idi Kalonda, qui a causé un mort et plus de 20 blessés graves. De cet incident, la responsabilité du gouverneur Idrissa Mangala a été mise en cause, sans qu’aucune explication n’ait été fournie.
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