Évalué à 49 847 milliards de francs congolais (environ 18 milliards USD), avec une augmentation de 21,6 % par rapport à l’exercice 2024, le projet de budget 2025 déposé le jour de la rentrée parlementaire à l’Assemblée nationale par la Première ministre, Judith Suminwa, incarne les ambitions économiques et sociales du gouvernement. Ce projet reflète non seulement la volonté de répondre aux besoins croissants du pays, mais également l’engagement de l’exécutif à suivre une trajectoire de gestion budgétaire prudente et transparente, conformément aux exigences des partenaires internationaux, notamment le Fonds monétaire international. La structure équilibrée entre les recettes et les dépenses montre que l’exécutif cherche à éviter les déficits qui pourraient affecter la stabilité macroéconomique du pays. Ce souci d’équilibre est particulièrement crucial dans un contexte de pressions inflationnistes et d’opportunité des marchés des matières premières, auxquels la RDC reste exposée.
La Première ministre Judith Suminwa a déposé, le lundi 16 mars, le projet de Loi de finances pour l’exercice 2025 à l’Assemblée nationale, marquant ainsi une étape cruciale dans la planification budgétaire de la République démocratique du Congo. Ce projet de budget, validé en Conseil des ministres, s’élève à 49 847 milliards de francs congolais, soit environ 18 milliards USD, et présente un équilibre entre les recettes et les dépenses. Comparé au budget de 2024, encore en cours d’exécution, il prévoit une augmentation significative de 21,6 %, reflétant ainsi les ambitions du gouvernement pour l’année à venir.
La présentation de ce projet à la rentrée parlementaire s’inscrit dans une tradition de rigueur budgétaire respectée par la RDC depuis 2021 sous l’impulsion de Sama Lukonde, et exigée par les partenaires internationaux tels que le Fonds monétaire international (FMI). Judith Suminwa, en déposant ce texte le jour même de l’ouverture de la session parlementaire, poursuit cet engagement de continuité, indispensable pour maintenir la crédibilité du gouvernement dans la gestion des finances publiques et respecter les délais institutionnels.
L’augmentation du budget de 2025 met en lumière l’accent mis sur les réformes économiques et la durabilité fiscale, avec une prépondérance de ressources internes pour financer les besoins du pays. Ce choix illustre une volonté affirmée de réduire la dépendance à l’aide extérieure, tout en renforçant l’autonomie budgétaire de l’État.
Le ministre d’État, ministre du Budget, Aimé Boji, a souligné que ce projet de Loi de finances alloue des ressources importantes aux secteurs prioritaires, en particulier ceux liés à la diversification de l’économie nationale, une priorité stratégique du gouvernement pour les années à venir.
Parmi les réajustements notables, le projet prévoit une augmentation substantielle de l’enveloppe salariale, qui passe de 9.029,4 milliards de francs congolais (CDF) en 2024 à 9.609,5 milliards de CDF en 2025, soit une hausse de 18,3 % . Cette augmentation vise à répondre aux attentes sociales tout en améliorant les conditions de travail des fonctionnaires.
En parallèle, les prévisions pour les investissements atteindront 21,965 milliards de CDF, marquant une progression de 18,2 % par rapport à l’exercice précédent. Ces investissements soutiennent principalement les infrastructures, l’éducation, la santé et la modernisation des équipements militaires, dans le cadre de la Loi sur la programmation militaire.
Le projet de Loi de finances 2025 met également en exergue la rigueur dans la gestion des finances publiques, un impératif pour renforcer la stabilité économique de la RDC. Cette discipline financière est d’autant plus importante que le pays continue à faire face à des défis économiques complexes, tels que la fluctuation des prix des matières premières, la pression inflationniste, et la nécessité d’attirer des investissements étrangers.
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