Dans le cadre de la crise actuelle marquée par l’agression rwandaise, le Front Commun pour le Congo (FCC) s’oppose fermement à l’initiative de dialogue national proposée par l’opposant Martin Fayulu, qui vise à « sauver l’intégrité » territoriale” du pays. Cette déclaration a été faite lors de la visite de Jean-Pierre Lacroix, le secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, en République Démocratique du Congo (RDC).
Dans un mémorandum signé par Emmanuel Ramazani Shadary, chef de délégation du FCC, le regroupement politique a exprimé son scepticisme quant à la possibilité d’un dialogue fructueux avec le pouvoir en place. Le FCC estime qu’il est “inopportun, voire inutile” de discuter avec un “dictateur” qui, selon eux, ne respecte aucun des accords ou engagements pris auparavant, qu’il s’agisse des négociations à Genève, Nairobi, Luanda ou encore des accords entre FCC et CACH.
Le FCC avance plusieurs reproches contre le président Félix Tshisekedi, en soulignant que ce dernier a violé la Constitution et les lois de la République, ainsi que son serment d’honorer ces textes, qui représentent le fondement de la cohésion nationale. Les communiqués récents du FCC, datés du 29 août et du 5 septembre 2024, attestent d’une violation systématique et sans précédent des droits humains, renforçant leur position contre tout dialogue proposé.
Le FCC avertit que tout dialogue qui ne serait pas inclusif, à l’instar du dialogue intercongolais de Sun City en 2002-2003, ne résoudra pas les problèmes actuels du pays. Au contraire, il pourrait prolonger les souffrances des Congolais, particulièrement ceux de l’Est, en renforçant le sentiment d’abandon par le gouvernement et en consacrant une balkanisation inacceptable du territoire national.
Martin Fayulu, pour sa part, reste ferme sur sa proposition de dialogue, affirmant que la cohésion nationale est essentielle pour faire face à l’agression du Rwanda et d’autres menaces extérieures. Dans une publication sur son compte X (anciennement Twitter) le 18 septembre 2024, il a appelé à la priorité du processus de Kinshasa, incitant à rassembler toutes les parties prenantes autour de dirigeants spirituels tels que la CENCO et l’ECC. Fayulu a insisté sur l’unité comme étant la clé pour surmonter ces défis.
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