La première édition de la Conférence sur le développement durable, organisée dans un contexte mondial marqué par des crises géopolitiques croissantes, s’inscrit dans une dynamique de renforcement des échanges entre les grandes puissances économiques et les nations émergentes. L’objectif principal est d’établir un partenariat stratégique, capable de contribuer de manière significative à la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030. Cet événement, qui se tient à Hambourg les 7 et 8 octobre, avec comme thème central « Tirer parti de la transformation », souligne l’importance de repenser les approches économiques et environnementales dans un monde en constante évolution. La République démocratique du Congo, représentée par sa Première ministre Judith Suminwa, qui agit en tant que représentante personnelle du chef de l’État, Félix Tshisekedi, joue un rôle clé lors de ces assises. La participation de la RDC s’avère stratégique, notamment en raison de l’importance croissante que revêt le pays sur la scène internationale, tant sur le plan environnemental qu’économique. Avec près de 60 % des forêts africaines sur son territoire, la RDC détient un atout considérable pour les discussions mondiales sur le climat et la biodiversité. De plus, ses minerais stratégiques, tels que le cobalt et le lithium, jouent un rôle central dans la transition énergétique, notamment dans la fabrication de batteries pour véhicules électriques et autres technologies vertes. Les trois thématiques principales prévues lors des tables-rondes de haut niveau — « Remodeler l’architecture financière internationale », « Stimuler les investissements en faveur des ODD », et « Mettre à profit la transformation » — offrent une plateforme idéale pour la RDC de mettre en avant son potentiel. En effet, la refonte de l’architecture financière internationale est cruciale pour garantir un financement plus équitable et accessible aux pays en développement. La RDC, avec ses ressources naturelles abondantes, peut attirer des investissements massifs dans des projets alignés sur les ODD, notamment dans les secteurs de l’énergie renouvelable, de la protection de l’environnement, et de l’industrialisation verte. Dans ce contexte, la voix de la RDC aura un poids particulier, non seulement pour promouvoir des partenariats économiques dans les secteurs stratégiques comme l’énergie verte, mais aussi pour inciter la communauté internationale à accorder une attention accrue aux défis structurels que rencontrent les pays riches en ressources. Ainsi, cette première édition à Hambourg ne se résume pas simplement à des discussions, mais pourrait marquer le début de nouveaux partenariats ambitieux pour la RDC, alignant ses objectifs nationaux sur les priorités globales de développement durable et de transition énergétique.
La Première ministre de la République démocratique du Congo, Judith Suminwa, participe depuis lundi 7 octobre à la Conférence sur le développement durable de Hambourg (HSC) en Allemagne. Cet événement de grande envergure, présidé par le Chancelier allemand Olaf Scholz, réunit une impressionnante délégation de chefs d’État et de hauts dignitaires venus de plusieurs pays, témoignant de l’importance accordée à cette première édition.
La participation de la cheffe du gouvernement congolais s’inscrit dans la continuité des engagements pris par le président Félix Tshisekedi en matière de développement durable et de paix. La RDC, surnommée « pays solution » face aux enjeux climatiques mondiaux, cherche à renforcer ses partenariats économiques, notamment dans le secteur stratégique de l’énergie verte.
Il est donc évident que la voix de la RDC va porter pour rappeler l’importance cruciale de l’Afrique dans la lutte contre la crise climatique, en soulignant de ce pays de l’Afrique central. En effet, avec près de 60 % des forêts africaines situées sur son territoire et une production massive de minerais stratégiques tels que le cobalt — qui représente 60 % de la production mondiale — et le lithium, la RDC est un acteur clé pour la transition énergétique. Ces deux minerais sont indispensables à la production des batteries utilisées dans les technologies vertes, notamment les véhicules électriques, constituant ainsi une ressource vitale pour l’Europe, en particulier pour l’Allemagne.
« Je suis venue représenter le président de la République dans cette conférence qui concerne le développement durable. Il s’agit pour les Allemands de renforcer leurs relations économiques avec l’Afrique, en particulier dans le domaine de l’énergie verte », a déclaré Judith Suminwa la veille du lancement de la conférence. Elle a également souligné l’importance pour les pays africains d’explorer des partenariats économiques et commerciaux mutuellement bénéfiques, notamment dans le cadre de la transition énergétique mondiale.
La conférence de Hambourg se veut également un espace de réflexion sur la refonte de l’architecture financière internationale afin de rendre le financement du développement plus accessible et équitable pour les pays émergents. L’un des temps forts de cet événement sera la signature d’un protocole d’accord sur la protection des forêts, dans le cadre de l’Initiative des Forêts de l’Afrique Centrale (CAFI). Ce partenariat, qui réunit bailleurs de fonds et pays africains, dont la RDC, soutient des investissements concrets sur le terrain tout en facilitant un dialogue politique de haut niveau. La RDC, en tant que géant forestier de l’Afrique subsaharienne, joue un rôle déterminant dans les efforts mondiaux pour freiner la déforestation tout en favorisant un développement respectueux de l’environnement.
En marge de ces discussions, Judith Suminwa prendra part à plusieurs panels, notamment le « Forum du futur » et le panel sur « L’Architecture Financière Internationale Équitable », où elle défendra la vision de son gouvernement pour un développement inclusif et durable, en insistant sur la nécessité de renforcer la paix comme condition préalable à tout progrès significatif.
Le HSC vise également à renforcer l’implication du secteur privé dans les nouvelles alliances pour le développement durable. L’initiative, portée par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la Fondation Michael Otto, et la Ville de Hambourg, aspire à mobiliser des ressources et des innovations du secteur privé pour répondre aux défis mondiaux que représentent les Objectifs de Développement Durable (ODD).
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