Le cycle primaire des écoles publiques demeure paralysé plus de trois mois après la rentrée scolaire, en raison d’une grève généralisée des enseignants. Ce mouvement de mécontentement s’est également étendu aux médecins du Syndicat des médecins du Congo, qui porte des revendications englobant des revalorisations salariales et l’amélioration des conditions de travail. Il est donc manifeste que le gouvernement subit une pression considérable face à cette grogne sociale, qui semble loin de se dissiper. À l’Assemblée nationale, les députés font preuve d’une fermeté inattendue envers l’équipe gouvernementale dirigée par Judith Suminwa, face à des défis qui demeurent sans réponse, notamment en ce qui concerne les préoccupations des enseignants. L’examen de la reddition des comptes du budget de l’État pour l’exercice 2023 s’est transformé en une tribune d’attaques directes contre le gouvernement, certains membres étant même menacés d’éjection de leurs fonctions. Dans ce contexte d’effervescence sociale, le gouvernement se trouve à un tournant décisif, où des mesures rapides et efficaces s’avèrent indispensables pour rétablir la confiance de la population.
Plus de trois mois après la rentrée scolaire, le cycle primaire des écoles publiques demeure entravé par une grève généralisée des enseignants, touchant presque l’ensemble des 26 provinces du pays. Cette mobilisation, qui s’inscrit dans un climat de mécontentement croissant, soulève des revendications qui ne se limitent pas seulement à des revalorisations salariales, mais englobent également des demandes traditionnelles relatives aux primes et aux conditions de travail. Dans le sillage de cette agitation sociale, les médecins, regroupés au sein du Syndicat des médecins du Congo (SYNAMED), ont également pris la décision d’initier un arrêt de travail illimité à compter du 15 octobre. Leurs revendications, pour le moins semblables à celles des enseignants, incluent la revalorisation des primes, la reconnaissance des risques inhérents à leur profession, ainsi que la mécanisation des médecins diplômés, dont certaines attendent des solutions depuis plusieurs années.
La situation sur le front social est donc caractérisée par une effervescence palpable, suscitant des craintes quant à l’éventuelle extension de ce mouvement de contestation à d’autres catégories professionnelles. À l’Assemblée nationale, les députés nationaux présentent une fermeté inattendue vis-à-vis de l’équipe gouvernementale dirigée par Suminwa, face à des défis qui semblent demeurer sans réponse, particulièrement en ce qui concerne les préoccupations des enseignants. L’examen de la reddition des comptes du budget de l’État pour l’exercice 2023 s’est mué en une tribune d’attaques directes contre le gouvernement, certains membres étant même menacés d’éjection de leurs fonctions.
Le député national Godé Mpoyi a exprimé avec véhémence sa colère face à cette situation, soulignant qu’aucune magie ou prière ne saurait apaiser un peuple affamé. En tant que professeur d’économie, il a énoncé une menace claire, soutenue par ses collègues de la majorité : « Payez les enseignants ou dégagez. » Pour lui, il est inconcevable que le gouvernement puisse afficher un excédent de trésorerie au 30 juin 2024, alors même que la grève des enseignants perdure et que les médecins rejoignent également le mouvement de contestation.
« Si vous ne régularisez pas la paie des agents de l’État, je serai le premier à initier une motion de censure contre ce gouvernement », a-t-il averti, rejetant l’idée que l’excédent de trésorerie pourrait être célébré dans un contexte où les citoyens ne reçoivent pas leur dû.
Il est manifeste que les élus du peuple s’efforcent de porter la voix des citoyens, qui se sentent largement insatisfaits de l’évolution sociale actuelle. Bien que les exigences des enseignants puissent apparaître classiques, elles prennent une dimension singulière dans le contexte économique actuel, où la crise pèse lourdement sur le pouvoir d’achat des travailleurs. Dans ce même esprit de contestation, les médecins du Synamed ont fait entendre leur voix en amorçant un arrêt de travail illimité, renforçant ainsi le mouvement de revendication sociale.
Il apparaît donc que le gouvernement est véritablement sous pression. Malgré l’appel de la Première ministre Judith Suminwa au patriotisme et son engagement en faveur de la gratuité de l’enseignement de base, les résultats tangibles se font cruellement attendre dans les milieux enseignants. Même le compromis tenté entre le gouvernement, représenté par le vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique et le ministre de l’Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté, ainsi que le banc syndical des enseignants du secteur public, n’a pas su rassurer les professionnels concernés.
Ainsi, la grogne sociale ne semble pas prête à se dissiper, et le gouvernement Suminwa se retrouve à un carrefour crucial où des décisions rapides et efficaces sont désormais plus que jamais nécessaires pour apaiser les tensions et redonner confiance à la population.
Infos27