Face à la situation préoccupante de la prolifération des ports clandestins, qui constituent un frein majeur à la régulation et à la sécurité des voies navigables tout en compromettant le développement du transport fluvial en République Démocratique du Congo, le gouvernement, par l’intermédiaire du vice -Le Premier ministre en charge des Transports, Jean-Pierre Bemba, a décidé de renforcer les mesures de contrôle en ordonnant la fermeture immédiate de ces infrastructures illégales.
Les ports illégaux et clandestins constituent un véritable obstacle à la régulation et à la sécurité des voies navigables en République démocratique du Congo. Depuis plusieurs années, ces ports non homologués prolifèrent sur les rivières, le fleuve Congo, ainsi que sur les lacs du pays, rendant difficile tout contrôle efficace des embarcations. Cette situation fragilise l’économie du secteur portuaire et compromet les efforts de modernisation des infrastructures de transport fluvial, pourtant essentiels à la connectivité nationale et régionale.
Face à cette problématique, le gouvernement congolais, par l’entremise du vice-Premier ministre en charge des Transports, Jean-Pierre Bemba, a pris des mesures fermes. Dans une correspondance envoyée au secrétaire général de son ministère, Jean-Pierre Bemba a annoncé que la fermeture immédiate de tous les ports clandestins est désormais prioritaire. Il a sollicité l’appui des ministres de la Défense et de l’Intérieur pour accompagner cette décision et garantir une application rigoureuse des mesures de sécurité et de régulation fluviale.
En effet, la présence de ces ports illégaux sape les efforts de surveillance et de contrôle des unités fluviales, exacerbant le risque de navigation non régulée, voire dangereuse, sur les eaux du pays. Le gouvernement souhaite désormais resserrer les mailles du filet pour permettre à la SCTP, pilier du transport fluvial, de retrouver une gestion saine et efficace de ses installations. La régulation stricte du secteur et la fermeture de ces ports représentent une étape cruciale pour renforcer la sécurité et rétablir la légalité sur les voies navigables.
Cette fois-ci sera-t-elle la bonne avec l’application de cette mesure ? La question mérite d’être posée, car ce n’est pas la première fois qu’une telle décision est annoncée. Déjà en 2020, lors du Conseil des ministres sous le gouvernement Ilunkamba, le président Félix Tshisekedi avait soulevé la question de la prolifération des ports privés en violation de la réglementation en vigueur. Il avait rappelé que les ports doivent être gérés en tant que « ports services », sous la supervision de l’autorité portuaire, afin de garantir le respect des règles étatiques dans ce domaine sensible. Il avait alors ordonné la fermeture de ces infrastructures illégales, mais l’application de cette directive s’est révélée limitée, puisque les ports clandestins continuent de fonctionner malgré tout.
Avec ce rappel à l’ordre et l’implication des ministères de la Défense et de l’Intérieur, le gouvernement réaffirme son engagement à restaurer l’ordre et la sécurité sur les voies navigables, en protégeant les intérêts de la SCTP et de l’économie nationale.
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