L’eau et l’électricité, sources vitales de développement, sont aujourd’hui menacées par des pratiques inciviques et une gestion urbaine défaillante. Constructions anarchiques, inondations répétées, pylônes effondrés et canalisations détruites : les infrastructures de la SNEL et de la REGIDESO sont en péril. Face à des dettes colossales et un financement insuffisant, une action concertée s’impose pour préserver ces services essentiels à la vie quotidienne et au progrès économique.
Les infrastructures de production, de transport et de distribution d’eau et d’électricité sont aujourd’hui confrontées à des défis sans précédent, en grande partie dus à des comportements inciviques et à des manquements graves dans la gestion urbaine. Ces problèmes, qui affectent directement la qualité de vie des populations, nécessitent une mobilisation urgente des habitants, des services techniques spécialisés, et des autorités compétentes.
Des pratiques inciviques aux conséquences désastreuses
Le rejet anarchique de déchets dans les zones sensibles, la prolifération des constructions illégales sous les lignes de la SNEL ou au-dessus des conduites de la REGIDESO, ainsi que l’occupation des stations de captage, mettent en péril l’intégrité des réseaux d’eau et d’électricité. Ces pratiques entraînent : Les inondations répétées des postes électriques, causant des coupures prolongées ; L’effondrement de pylônes de lignes moyenne tension, aggravé par des glissements de terrain et l’érosion ; La contamination des sources d’eau potable par des déchets organiques et industriels, compromettant la santé publique ; La destruction des canalisations et des conduites, perturbant la distribution d’eau potable.
Ces conséquences ne sont pas de simples désagréments : elles représentent une menace réelle pour le développement socio-économique des villes concernées.
L’implication des acteurs clés : une nécessité
Ni la REGIDESO ni la SNEL ne peuvent, à elles seules, résoudre ces problèmes structurels. Elles appellent à une coordination renforcée avec : L’Office des Voiries et Drainage (OVD) pour gérer les inondations et prévenir l’érosion ; Les services du Cadastre et de l’Urbanisme, pour lutter contre les constructions anarchiques ; Les habitants eux-mêmes, qui doivent adopter des comportements responsables pour préserver les infrastructures.
Un financement en crise
Les difficultés de maintenance des infrastructures sont exacerbées par un problème de financement chronique. La SNEL et la REGIDESO font face à : Des tarifs non rémunérateurs pour les catégories moyenne tension (MT) et basse tension (BT), insuffisants pour couvrir les coûts de maintenance et d’investissement ; Des dettes colossales de l’État et des institutions locales, notamment les 60 millions de dollars dus par l’Hôtel de Ville à la SNEL.
Malgré un protocole d’accord liant la taxe sur l’éclairage public à la régularisation des factures, les engagements pris par les autorités locales demeurent largement inappliqués.
Quelles solutions pour sauver les infrastructures ?
Face à cette situation alarmante, plusieurs mesures doivent être prises : Renforcer les contrôles et sanctions contre les constructions illégales et le dépôt de déchets dans les zones sensibles ; Mettre en place des campagnes de sensibilisation, ciblant les habitants sur l’impact de leurs actions sur l’accès à l’eau et à l’électricité ; Instaurer une gestion transparente des taxes collectées, pour garantir leur réaffectation aux besoins de maintenance des infrastructures ; Honorer les engagements financiers pris par les autorités locales et nationales envers les régies publiques.
Un avenir à préserver
L’eau et l’électricité sont les piliers du développement. Si les infrastructures qui les fournissent ne sont pas protégées et modernisées, les villes risquent de s’enfoncer dans des crises chroniques qui freineront leur croissance et aggraveront les inégalités. L’heure est à l’action concertée et à une responsabilisation collective pour garantir à tous un accès durable à ces services essentiels.
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