Plaidant pour un débat républicain, Patrick Muyaya, a, au cours du briefing spécial sur la mission présidentielle dans le Haut-Katanga, clarifié les enjeux liés à la révision constitutionnelle, tout en pointant les incohérences de l’opposant Delly Sesanga. Le porte-parole du gouvernement a invité les uns et les autres à dépasser les postures politiques pour privilégier l’intérêt collectif, rappelant que les réformes envisagées visent à moderniser les institutions et à répondre aux aspirations des Congolais dans un cadre inclusif et transparent.
Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a saisi l’occasion d’un briefing spécial sur la mission d’itinérance du chef de l’État dans le Haut-Katanga, lundi 18 novembre, pour aborder avec clarté les débats houleux autour de la révision constitutionnelle. Il a profité de cette tribune pour mettre en lumière les incohérences et les revirements de l’opposant Delly Sesanga, tout en plaidant pour une approche républicaine du sujet.
Patrick Muyaya a retracé l’historique des discussions relatives à la réforme constitutionnelle, rappelant avec insistance l’implication passée de Delly Sesanga dans des initiatives similaires. Il a évoqué le rôle du G13, collectif auquel Sesanga appartenait, qui militait pour des réformes électorales et institutionnelles, notamment le rétablissement du deuxième tour pour l’élection présidentielle. Muyaya n’a pas manqué de souligner que cette proposition était alors soutenue par Sesanga et d’autres figures politiques majeures, telles que Moïse Katumbi. Ces éléments, selon le porte-parole, mettent en exergue une contradiction flagrante entre les positions actuelles de l’opposant et son plaidoyer passé en faveur des mêmes réformes.
« Comment comprendre que celui qui défendait avec ardeur la révision constitutionnelle se montre aujourd’hui l’un de ses plus fervents opposants ? » s’est interrogé Patrick Muyaya, appelant à dépasser les postures politiques fluctuantes pour privilégier l’intérêt collectif.
Un débat nécessaire et inclusif
Dans son plaidoyer, le ministre de la Communication et des Médias a souligné la pertinence d’un débat serein, fondé sur l’intérêt général et dépouillé de tout calcul politique. Selon lui, les propositions formulées par le président Félix Tshisekedi lors de son discours à Lubumbashi traduisent une volonté de moderniser les institutions de la République démocratique du Congo pour répondre aux aspirations des citoyens. Parmi les réformes envisagées, il a évoqué la problématique de la double nationalité, la rationalisation du système politique pour limiter la prolifération des partis, et l’adaptation des institutions aux défis contemporains.
Muyaya a également rappelé que la Constitution de 2006 avait été élaborée dans un contexte post-conflit, pour restaurer la paix et stabiliser le pays. Elle devait désormais évoluer pour accompagner le développement du pays et renforcer l’efficacité des institutions.
Un appel à l’unité et à la responsabilité
Le porte-parole du gouvernement a exhorté les acteurs politiques, y compris Delly Sesanga, à s’impliquer de manière constructive dans le processus de révision constitutionnelle. Il a souligné que cette démarche, qui inclut la création d’une commission multipartite, vise à garantir un processus transparent et inclusif. Cette commission permettra aux Congolais, qu’ils résident au pays ou à l’étranger, de s’exprimer et de contribuer à l’amélioration du « texte mère » qui régit la nation.
« Ces réformes ne visent pas à prolonger le mandat du président Tshisekedi, mais à poser les bases d’une gouvernance moderne et efficace. L’objectif est de laisser en héritage un cadre institutionnel solide et pérenne », a-t-il affirmé avant de dénoncer les procès d’intention à la rencontre du chef de l’État, appelant à une distinction claire entre les ambitions politiques individuelles et le débat institutionnel. Selon lui, l’heure est à la responsabilité et à la prise de conscience collective face aux enjeux de gouvernance et de développement.
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