Face à la menace des gangs urbains appelés « Kulunas », Kinshasa s’engage dans une nouvelle ère sécuritaire. Avec l’opération « Ndobo », lancée par le vice-Premier ministre Jacquemain Shabani, la capitale congolaise intensifie la lutte contre l’insécurité. En moins de 48 heures, plus de 400 présumés criminels ont été arrêtés, marquant ainsi une avancée majeure dans le démantèlement des bandes qui terrorisaient la ville.
La capitale congolaise, Kinshasa, longtemps en proie à la terreur imposée par des gangs urbains appelés « Kulunas », amorce une nouvelle ère sécuritaire. Sous l’impulsion du vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur et Sécurité, Jacquemain Shabani, l’opération policière « Ndobo » s’est mise en branle avec des résultats déjà palpables. Cette initiative musclée vise à démanteler ces groupes criminels qui sèment la peur et la violence dans la ville.
En moins de 48 heures après le lancement de l’opération, la police, sous la supervision du commissaire provincial Blaise Kilimba Limba, a procédé à l’arrestation de plus de 400 présumés « Kulunas », composés de jeunes hommes et femmes, opérant dans plusieurs zones sensibles de la capitale. Ces malfaiteurs, connus pour leurs actes de banditisme, leurs agressions violentes, et parfois leurs crimes de sang, ont été présentés à la presse le samedi 7 décembre.
Assis à même le sol, torse nu et affichant des visages empreints de regret, ces jeunes arrêtés dans les zones dites « rouges » devront être confrontés à la justice. Jacquemain Shabani, présent lors de cette présentation, a exhorté la population à collaborer en dénonçant tout comportement suspect et a appelé les jeunes impliqués dans ces pratiques anti-sociales à se réinsérer dans la société.
Une stratégie sécuritaire renforcée
Dans une démarche proactive, le vice-Premier ministre Shabani s’est rendu tôt le matin même dans plusieurs quartiers de Kinshasa, notamment à Tshangu, Yolo et au Palais du Peuple, pour constater les avancées de cette opération. Son message était clair : la lutte contre l’insécurité ne peut réussir que si la communauté s’implique activement.
Jacquemain Shabani a également souligné l’importance de cette opération dans le contexte des festivités de fin d’année, période généralement marquée par une recrudescence des actes criminels. Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à garantir un climat de paix et de sérénité pour la population kinoise.
Vers une justice rapide et exemplaire
Les « Kulunas » interpellés lors de ces opérations seront traduits devant leurs juges naturels dans le cadre de procédures accélérées en flagrance. En collaboration avec les ministères de la Justice, de la Défense et de l’Intérieur, des audiences foraines seront organisées pour juger ces criminels en toute transparence et dans le respect des droits de la défense.
L’opération « Ndobo » ne se limite pas à la répression. Elle s’accompagne d’un appel à la réinsertion et à la prévention. Le gouvernement invite les jeunes à délaisser la voie de la délinquance pour saisir les opportunités de formation et d’emploi. Parallèlement, il appelle la population à s’approprier cette initiative en dénonçant les criminels et en collaborant étroitement avec les forces de l’ordre.
Avec cette opération, Kinshasa amorce une reprise en main de sa sécurité, prouvant que la lutte contre les « Kulunas » est une priorité nationale. La volonté affichée par le gouvernement et la mobilisation des autorités locales augurent d’un avenir où la capitale pourra tourner définitivement la page de l’insécurité urbaine.
Pitshou Mulumba