À l’occasion de la Journée internationale de la lutte contre la corruption, le Président Félix Tshisekedi a réaffirmé, lundi à Kinshasa, son engagement résolu à éradiquer ce fléau qui gangrène les institutions et entrave le développement. Prenant la parole lors de la conférence organisée par l’Inspection générale des Finances (IGF) et le Forum des Inspections générales des Finances et Institutions assimilées (FIGE), le Chef de l’État a mis en lumière les actions fortes menées depuis son accession à la magistrature suprême, dont la création de l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC), le renforcement de la CENAREF et le soutien renouvelé à l’IGF. Insistant sur le rôle central de la jeunesse dans ce combat, il a appelé à une mobilisation collective inspirée par l’exemple du martyr Floribert Bwana Chui, érigé en modèle d’intégrité. Cet événement international, qui a réuni 12 pays africains, souligne l’engagement continental de la RDC, déterminée à jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre la corruption à l’échelle régionale et internationale.
Kinshasa a été le théâtre, lundi 9 décembre, d’une conférence internationale d’envergure organisée par l’Inspection générale des Finances (IGF) et le Forum des Inspections générales des Finances et Institutions assimilées (FIGE). Cet événement, inscrit dans le cadre de la Journée internationale de la lutte contre la corruption, a réuni 12 pays autour du thème : « Mobiliser la jeunesse africaine dans la lutte contre la corruption pour des lendemains meilleurs ».
Le Président Félix Tshisekedi, présent à l’ouverture des travaux, a saisi cette tribune pour rappeler les efforts entrepris depuis son accession à la magistrature suprême. Affirmant avoir fait de la lutte contre la corruption une priorité nationale, il a déclaré : « Dès mon avènement à la magistrature suprême, j’ai eu à cœur de redorer le blason de toutes les institutions et les organes qui concourent à la lutte contre la corruption dans notre pays. J’ai ainsi apporté un soutien politique, légal et logistique renouvelé à la Cour des comptes, garantie du contrôle rigoureux des finances publiques. »
Le Chef de l’État a mis en exergue les initiatives concrètes déployées, notamment le lancement de l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC), la redynamisation de la Cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF) et le soutien aux enquêtes rigoureuses de l’IGF. Ces actions ont permis, selon lui, de récupérer d’importantes sommes détournées au détriment de l’État.
La corruption : un obstacle au développement
Dans son allocution, le Président Tshisekedi a dénoncé la corruption comme une menace majeure, soulignant qu’elle dépasse le cadre administratif pour devenir une perversion morale et sociale. « La corruption n’est pas une simple entorse administrative, elle est une perversion morale et sociale, un affaiblissement insidieux de nos institutions, un détournement continu du destin collectif », a-t-il affirmé.
Il a rappelé l’impact néfaste de ce fléau sur la crédibilité de l’État et la confiance entre les gouvernants et les gouvernés, insistant sur la nécessité d’une mobilisation collective pour briser cet engrenage destructeur.
Le Président a particulièrement insisté sur le rôle crucial de la jeunesse dans cette lutte, citant en exemple le défunt Floribert Bwana Chui, martyr de l’intégrité à seulement 26 ans. « Notre jeunesse est la clé de voûte de la lutte contre la corruption. Elle en est la victime mais elle doit et peut en devenir l’antidote. C’est à elle de faire le choix décisif, celui de l’intégrité, celui du bon combat. » Il a exhorté les jeunes à s’ériger en remparts contre les abus, en citoyens éclairés capables de promouvoir les valeurs de justice et de transparence.
Un engagement continental et international
De son côté, Jules Alingete, Inspecteur général des Finances-Chef des services, a souligné que cet événement visait à renforcer l’engagement des jeunes congolais contre un fléau qui entrave le développement de la RDC. La conférence a également mis en lumière l’importance de la coopération régionale et internationale, alors que la RDC, vice-Présidente actuelle du FIGE, assumera la présidence rotative de 2026 à 2028.
Depuis l’adoption de la Convention des Nations Unies contre la corruption en 2003, le 9 décembre est devenu une date clé pour sensibiliser les populations à cette problématique. La participation de pays comme l’Angola, le Burkina Faso, Djibouti, et le Mali témoigne d’un engagement commun à relever ce défi.
En clôturant son intervention, le Président Tshisekedi a renouvelé son appel à l’action collective, déclarant : « Ensemble, mobilisons nos forces pour éradiquer la corruption et bâtir une nation où règnent la justice, la transparence et l’intégrité. »
Avec un tel engagement au sommet de l’État et une jeunesse galvanisée, la RDC aspire à devenir un modèle dans la lutte contre la corruption sur le continent africain.
Infos27