Le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, est arrivé ce dimanche matin à Luanda, en Angola, pour participer à une rencontre cruciale avec ses homologues Joa Lourenço d’Angola et Paul Kagame du Rwanda. Cette réunion s’inscrit dans le cadre du Processus de paix de Luanda, visant à résoudre le conflit armé entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda.
À son arrivée, le Président Tshisekedi a été chaleureusement accueilli par Tete Antonio, le ministre angolais des relations extérieures, avant de se diriger vers le palais présidentiel, lieu de la rencontre. En tant que médiateur désigné par l’Union Africaine, le Président Lourenço a pour objectif d’obtenir des deux dirigeants la signature d’un accord mettant fin aux hostilités, ou à tout le moins, un engagement clair de désengagement des forces armées rwandaises (RDF) de la RDC. La présence de ces forces sur le territoire congolais a été confirmée par des experts des Nations Unies, qui estiment qu’environ 4 000 soldats rwandais sont actuellement déployés dans la région.
La signature d’un tel accord représenterait un tournant décisif dans ce conflit, en raison de l’implication directe de l’armée rwandaise. La rencontre entre Tshisekedi et Kagame, orchestrée par le médiateur angolais, est le fruit de plusieurs séances de travail entre les ministres des affaires étrangères des trois pays. Lors de leur dernière rencontre, le 25 novembre, ils avaient convenu d’un concept d’« Opération », qui repose sur deux engagements fondamentaux : le désengagement des forces rwandaises pour le Rwanda et la neutralisation des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) pour la RDC.
Cependant, des tensions subsistent. Les représentants des trois pays ont travaillé sur un projet de texte à soumettre aux Chefs d’État, mais un désaccord est survenu. Le Rwanda a conditionné la signature de l’accord à l’établissement d’un dialogue direct entre la RDC et le mouvement M23, une exigence qui constitue une ligne rouge pour le gouvernement congolais. Ce contexte met en lumière la complexité des négociations et les défis auxquels les dirigeants doivent faire face pour parvenir à une résolution durable du conflit.
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