Kinshasa et Brazzaville incarnent une coopération exemplaire, fondée sur la paix et le développement, en contraste frappant avec Kigali, dont le soutien avéré au M23 pour l’exploitation illicite des minerais de l’Est de la RDC perpétue une stratégie agressive et isolée. En se rencontrant de part et d’autre du fleuve Congo, les présidents Félix Tshisekedi et Denis Sassou-N’guesso réaffirment leur vision commune d’une Afrique centrale unie et solidaire. Au cœur de leurs échanges : la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, les enjeux économiques et climatiques, ainsi que le projet stratégique de pont-route-rail, symbole d’intégration régionale et de prospérité partagée.
La relation entre Kinshasa et Brazzaville incarne une ère de coopération sincère, nourrie par la vision et la bonne foi de leurs dirigeants respectifs, Félix Tshisekedi et Denis Sassou-N’guesso. Ces deux capitales, situées de part et d’autre du majestueux fleuve Congo, tracent un chemin qui contraste avec les dynamiques moins harmonieuses observées dans d’autres parties de la région des Grands Lacs et d’Afrique centrale, où des tensions économiques et sécuritaires dominent souvent les relations interétatiques.
L’engagement mutuel des deux chefs d’État vise à construire un véritable vivre-ensemble entre leurs peuples, témoignant d’une volonté de promouvoir une stabilité durable. Ce rapprochement s’est encore illustré lors de la visite du Président Félix Tshisekedi à Brazzaville le samedi 21 décembre, quelques jours après l’échec du rendez-vous de Luanda. Ce déplacement traduit une urgence diplomatique : renforcer les liens bilatéraux tout en jetant les bases d’une paix régionale. Cette démarche s’inscrit également dans une stratégie visant à positionner la République démocratique du Congo (RDC) comme un acteur clé du dialogue régional, face aux défis sécuritaires complexes de l’Est.
Un agenda commun : économie, sécurité et intégration régionale
Lors de leur tête-à-tête, les présidents Tshisekedi et Sassou-N’guesso ont évoqué des sujets d’intérêt commun, notamment la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, les enjeux économiques et climatiques, ainsi que les projets d’intégration régionale. Le Président Sassou-N’guesso a salué les efforts de médiation du Président angolais Joâo Lourenço dans le cadre du Processus de Luanda, visant à résoudre la crise sécuritaire provoquée par les agissements du groupe armé M23, soutenu par des intérêts étrangers bien documentés.
Par ailleurs, le projet de construction du pont-route-rail sur le fleuve Congo a été au centre des discussions. Ce projet emblématique illustre la volonté des deux nations de consolider leurs relations économiques tout en renforçant l’intégration régionale. « C’est un projet qui est très important, à la fois pour les relations entre les deux pays, mais également pour l’intégration régionale et africaine », a affirmé Félix Tshisekedi, mettant en lumière l’impact stratégique de cette infrastructure sur le commerce intra-africain.
Une vision partagée pour le développement africain
Le Président Sassou-N’guesso a également plaidé pour une révision du calcul des Produits intérieurs bruts (PIB) des pays africains, afin de prendre en compte leurs richesses naturelles. Cette approche novatrice permettrait aux États africains de renforcer leur capacité d’emprunt et de mobiliser davantage de ressources pour le développement. Une telle réforme pourrait bénéficier directement aux pays comme la RDC, dotés de ressources naturelles inestimables mais sous-valorisées dans les indices économiques actuels.
Alors que Kinshasa et Brazzaville œuvrent pour bâtir une coopération basée sur la paix et le développement, certaines capitales voisines, à l’instar de Kigali, adoptent une posture diamétralement opposée. Le Rwanda, qui soutient le M23 pour exploiter illicitement les minerais de l’Est de la RDC, s’isole de plus en plus dans sa stratégie agressive. Ce comportement, bien documenté par les organisations internationales et dénoncé par la communauté régionale, fragilise davantage les efforts de paix et d’intégration.
En regagnant Kinshasa après cette rencontre fructueuse, le Président Félix Tshisekedi a réaffirmé son engagement à promouvoir une diplomatie active et constructive. Cette visite à Brazzaville témoigne non seulement d’une amitié profonde entre deux nations sœurs, mais aussi d’une vision partagée pour une Afrique centrale unie, prospère et en paix.
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