Félix Tshisekedi a réaffirmé avec une détermination inébranlable sa position sur le M23, qualifiant ce groupe armé de « création du Rwanda » et réitérant son refus catégorique de toute négociation avec celui-ci. « Je ne me plierai pas au diktat du régime prédateur qui ne vit que du sang des Congolais et des pillages de nos ressources », a-t-il martelé, soulignant que même si les agresseurs parvenaient à pénétrer le pays jusqu’à sa résidence, ils se heurteraient à une résistance farouche. Cette déclaration, faite dans un discours direct et sans ambiguïté, témoigne de l’engagement indéfectible du président à protéger la souveraineté de la RDC face à l’agression extérieure. Un message clair, non seulement à l’adresse de l’opinion nationale mais aussi de la communauté internationale, sur la détermination de la RDC à ne pas céder face aux forces étrangères. Cette ferme prise de poste s’inscrivait dans le cadre d’une rencontre avec les membres de l’Union sacrée de la nation (USN), réunis le samedi 21 décembre à la cité de l’Union africaine à Kinshasa. Au-delà des enjeux sécuritaires, Félix Tshisekedi a exhorté ses collaborateurs à un engagement total au service du peuple, les incitant à adopter une conduite irréprochable et à éviter les pratiques de corruption et de racket qui ternissent l’image de l’Union sacrée. Il a également mis en avant sa politique des 145 territoires, un projet structurant visant à rapprocher l’administration des citoyens pour une meilleure gouvernance et un développement équilibré à travers le pays. Malgré les nombreuses questions abordées, le chef de l’État a choisi de ne pas évoquer le débat sensible autour d’un éventuel changement constitutionnel, privilégiant ainsi un focus sur la stabilité immédiate du pays.
Lors de sa rencontre avec les membres de l’Union sacrée de la nation (USN), samedi 21 décembre à la cité de l’Union africaine à Kinshasa, le Président Félix Tshisekedi a réaffirmé avec fermeté sa position sur le M23, qu’il qualifié sans ambages de « création du Rwanda ».
Dans son speech clair et incisif, il a coupé court aux manipulations visant à présenter ce groupe armé comme un interlocuteur légitime. « Je ne me plierai pas au diktat du régime prédateur qui ne vit que du sang des Congolais et des pillages de nos ressources. Nous restons intransigeants à ne pas négocier avec le M23, qui n’est autre que le Rwanda déguisé », a-t-il martelé, allant jusqu’à ajouter : « Même s’ils parvenaient à conquérir l’ensemble du territoire national jusqu’à arrivant à la porte de ma résidence, qui est l’OUA, nous tiendrons bon. »
En effet, cette détermination du chef de l’État à ne pas fléchir, traduit, en réalité, la détermination de tout un peuple, qui fait preuve de résistance héroïque face aux tentatives des agresseurs, qui pensaient rééditer les événements de 1997. « Ils ont trouvé en face un peuple déterminé, rangé derrière un homme, le chef de l’État », a souligné, l’analyste politique Djo Kadima, exprimant sa conviction que, tôt ou tard, les forces hostiles à la souveraineté de la RDC finiront par être vaincues.
Un appel à l’exemplarité au sein de l’Union sacrée
Au-delà des questions sécuritaires, Félix Tshisekedi a formulé un message direct aux élus et aux membres de son gouvernement, les exhortant à adopter une conduite irréprochable au service de la nation. « Je sers le pays avec mon cœur de sorte que celui qui viendra après moi constater le sérieux avec lequel j’ai géré. Je vous demande de faire de même », a-t-il déclaré, invitant ceux qui ne partagent pas sa vision à se retirer.
Il a également énoncé les pratiques de corruption et de racket parmi certains élus, rappelant que leur rôle est de servir le peuple, non de s’enrichir à ses dépens. « Vous n’êtes pas là pour penser à vous, à votre bien-être », a-t-il insisté, enjoignant les membres de l’USN à se considérer comme « des hommes et des femmes de Dieu qui sauvent des âmes ».
La politique des 145 territoires : une stratégie pour le développement
Dans un plaidoyer pour une gouvernance décentralisée et inclusive, le Président a mis en avant la politique des 145 territoires, qu’il a initiée pour rapprocher l’administration publique des populations locales. « Le Congo est un demi-continent. On ne peut pas tout seul, comme ça, de Kinshasa, réussir à le développer. » Cette approche, a-t-il expliqué, vise à donner à chaque citoyen la possibilité de participer activement au développement du pays.
Félix Tshisekedi a insisté sur le fait que la politique des 145 territoires constitue une pierre angulaire de sa vision pour un Congo émergent. Elle vise non seulement à administrer efficacement le territoire national, mais aussi à stimuler l’économie locale et à renforcer les liens entre les citoyens et leurs dirigeants. « C’est comme ça que nous allons, petit à petit, nous rapprocher du Congo profond, de nos concitoyens où qu’ils se trouvent, et leur permettre de participer au développement de notre pays », a t-il souligné devant les membres de l’Union sacrée.
Un silence stratégique sur le changement constitutionnel
Dans un appel à l’unité et à la discipline, Félix Tshisekedi a rappelé à ses collaborateurs qu’ils sont les garants d’une gouvernance responsable et transparente. « Même quand on vous donne des voitures, ce n’est pas pour vous corrompre ni pour obtenir vos applaudissements », a-t-il précisé, mettant en garde contre tout comportement compromettant l’intégrité de l’Union sacrée et du gouvernement.
Le chef de l’État a également encouragé les élus et les membres du gouvernement à penser à l’avenir du pays au-delà de leurs mandats. « Ce que nous faisons aujourd’hui doit inspirer confiance et respect à ceux qui viendront après nous. »
Si plusieurs sujets brûlants ont été abordés lors de cette rencontre, Félix Tshisekedi est resté silencieux sur la question sensible du changement de la Constitution. Ce choix de ne pas évoquer ce sujet pourrait être interprété comme une volonté de se concentrer sur des priorités immédiates, notamment la sécurité et le développement, tout en entraînant de polariser davantage l’opinion publique.
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