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26 janvier, 2025 - 12:51:34
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Cacao et café : La RDC conteste les accusations de déforestation injustifiées de l’UE

La République démocratique du Congo rejette fermement les accusations infondées de l’Union européenne concernant une prétendue déforestation massive liée à ses produits agricoles. S’appuyant sur des données précises, le gouvernement congolais, par l’entremise des ministres du Commerce extérieur, Julien Paluku, et de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, a rappelé, lors d’un point de presse tenu le lundi 3 décembre 2024, que ses 80 millions d’hectares de terres arables ne compromettent en rien son couvert forestier de 155,5 millions d’hectares. Ce dernier, comprenant des forêts tropicales humides essentielles à la stabilisation climatique mondiale, demeure une priorité dans les politiques environnementales du pays. Tout en réaffirmant son engagement pour une agriculture durable et respectueuse de l’environnement, la RDC appelle à un dialogue constructif avec l’UE, afin de dissiper les malentendus et de promouvoir une coopération équitable, à l’abri des préjugés et des considérations géopolitiques biaisées.

La République Démocratique du Congo (RDC), riche de ses 80 millions d’hectares de terres arables, s’engage résolument à promouvoir une agriculture durable et respectueuse de l’environnement. Contrairement aux idées reçues, ces terres arables ne se limitent pas aux zones forestières, mais s’étendent également sur des savanes et d’autres espaces non forestiers. Ce potentiel agricole est un atout majeur pour le développement économique et la lutte contre l’insécurité alimentaire, sans pour autant compromettre les ressources naturelles du pays, a expliqué le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku.

Ce dernier est revenu sur la vision clarifiée par la ministre d’Etat en charge de l »Environnement soulignant que les terres arables de la RDC n’impactent pas directement son couvert forestier, qui s’étend sur 155,5 millions d’hectares, comprenant 62 % de forêts tropicales humides et des écosystèmes précieux comme les tourbières et les mangroves. Et malgré les moteurs de déforestation, le taux annuel de déforestation en RDC reste faible, à seulement 0,03 %. Cette performance s’inscrit dans une politique active de préservation des forêts et de promotion de l’agroforesterie.

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Julien Paluku et Patrick Muyaya lors du briefing de presse

Les cultures pérennes comme le café et le cacao, cultivées naturellement sans produits chimiques, jouent un rôle essentiel dans la régulation climatique et le maintien du couvert végétal. Ce modèle agricole durable offre une alternative viable à l’exploitation extensive des ressources naturelles.

Le rôle des grandes puissances dans la pollution mondiale

Un point souvent méconnu est le faible rôle de l’Afrique subsaharienne, et particulièrement de la RDC, dans la pollution planétaire. En 2023, les statistiques indiquaient que l’Asie représentait 48,6 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, suivie de l’Europe et de l’Amérique du Nord, respectivement à 15,2 % et 13,8 %. L’Afrique subsaharienne, quant à elle, ne contribuait qu’à 4,6 %. Ce contexte souligne l’urgence pour les pays industrialisés de reconnaître leurs responsabilités environnementales.

Des mesures ambitieuses pour une agriculture durable et compétitive

Dans le cadre de la vision du Président Félix Tshisekedi, le Gouvernement de la RDC a adopté plusieurs initiatives pour concilier la diversification économique et la préservation environnementale : Une délimitation claire entre zones agricoles, forestières et urbanistiques est en cours pour optimiser l’utilisation des terres ; Le renforcement des capacités de l’ANAPEX et de l’ONAPAC permettra d’assurer la certification nationale des produits agricoles, évitant ainsi la dépendance vis-à-vis des auditeurs étrangers ; Les Zones Économiques Spéciales (ZES) offrent des opportunités pour transformer localement les produits agricoles. La ZES de Musienene, par exemple, se concentre sur le cacao et le café, tandis que celles de Kin Malebo et Miluna ciblent d’autres filières stratégiques ; En diversifiant ses partenaires commerciaux, la RDC exploite des opportunités telles que l’AGOA pour les États-Unis et les vastes marchés asiatiques.

Une coopération internationale équitable et juste

L’Union Européenne (UE), partenaire clé de la RDC, doit éviter de tomber dans des préjugés infondés qui associent à tort l’agriculture congolaise à la déforestation. Au contraire, le café et le cacao congolais, produits dans des conditions respectueuses de l’environnement, méritent d’être soutenus.

Le Gouvernement congolais appelle à une coopération renforcée avec l’UE, notamment à travers des programmes comme le Global Gateway, pour soutenir techniquement les petits producteurs agricoles et garantir une production conforme aux exigences internationales.

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