À six mois d’une élection décisive, la course à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD) concentre les enjeux économiques et stratégiques pour le continent. Le Dr Samuel Munzele Maimbo, technocrate zambien chevronné et actuel vice-président de la Banque mondiale, se distingue comme un candidat de premier plan. Fort de son expérience et de son rôle déterminant dans la levée record de 93 milliards de dollars pour l’IDA20, il incarne l’espoir d’une relance économique inclusive et d’une gouvernance audacieuse pour relever les défis cruciaux de l’Afrique. Mais saura-t-il convaincre les 81 actionnaires salariés et répondre aux immenses attentes d’un continent en quête de transformation ?
À six mois d’une élection cruciale, le concours pour la présidence de la Banque africaine de développement (BAD) est lancé. Parmi les candidats pressentis, le Dr Samuel Munzele Maimbo, vice-président de la Banque mondiale, se distingue comme l’un des prétendants les plus sérieux. Originaire de Zambie, cet expert chevronné, connu pour avoir orchestré la levée historique de 93 milliards de dollars pour l’IDA20, pourrait succéder à Akinwumi Adesina à la tête de l’institution panafricaine.
Un technocrate aguerri au service des défis africains
Le parcours de Samuel Munzele Maimbo témoigne d’un savoir-faire rare et diversifiée. De ses débuts dans les bureaux de PwC à son ascension dans les rangs de la Banque mondiale, en passant par ses fonctions de superviseur bancaire en Zambie, il a accumulé une expérience qui en fait un candidat crédible. Son fait d’armes le plus remarquable reste le dossier de mobilisation de fonds pour l’IDA20, un exploit qui illustre sa capacité à galvaniser les partenaires internationaux autour des besoins de développement. À la BAD, cette compétence pourrait être déterminante pour soutenir une Afrique en quête de transformation économique.
Une Afrique en quête de solutions
Le continent africain, malgré des perspectives de croissance estimées à 3,7 % en 2024, reste confronté à des défis structurels majeurs. Plus de 429 millions d’habitants vivent encore avec moins de 2,15 dollars par jour, tandis que de nombreux pays peinent à gérer un endettement croissant et des inégalités persistantes. Dans ce contexte, la BAD joue un rôle central : financer les infrastructures, soutenir les secteurs clés et offrir des solutions durables aux économies locales. Mais pour que la Banque réponde pleinement à sa mission, son prochain président devra conjuguer vision stratégique, pragmatisme financier et engagement social.
Des priorités pour claires une BAD plus performante
Si Samuel Maimbo venait à être élu, il aurait devant lui des défis colossaux. Parmi eux : améliorer l’efficacité institutionnelle, accélérer la transformation économique, créer des emplois pour une jeunesse en pleine croissance et répondre aux besoins en infrastructures dans un contexte de financement limité. Sa maîtrise des enjeux liés à la finance climatique et à la gestion des risques pourrait également être un atout précieux pour assurer la stabilité macroéconomique tout en favorisant un développement inclusif.
Une élection au-delà des enjeux individuels
La succession d’Akinwumi Adesina dépasse le cadre d’une simple rivalité pour un poste prestigieux. Avec 81 actionnaires salariés, cette élection revêt une importance stratégique pour le continent. Elle offre l’opportunité de réorienter les priorités de la BAD vers des investissements plus ciblés et une gouvernance plus inclusive. Les attentes sont immenses : doper la croissance, renforcer la résilience des États et rapprocher l’institution des réalités du terrain.
Reste à voir si le Dr Maimbo saura convaincre les parties incarner son aptitude à diriger. Son expérience technique et son sens du consensus, forgés au fil des années passées à la Banque mondiale, sont indéniables. Cependant, la compétition s’annonce grossière, et ses adversaires ne manqueront pas d’exploiter la moindre faiblesse. L’Afrique, à la croisée des chemins, aspire à un souffle nouveau. Samuel Munzele Maimbo pourrait-il être celui qui insufflera cette dynamique tant attendue ? Réponse dans quelques mois, lors d’une élection qui façonnera peut-être l’avenir économique du continent.
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