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Kinshasa
26 janvier, 2025 - 08:42:04
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Procès en appel pour « tentative de coup d’État » : le ministère public réclame la confirmation de la peine capitale contre 37 prévenus

Malgré l’appel interjeté dans le cadre du procès pour « tentative de coup d’État manqué », les 37 prévenus, condamnés l’année dernière à la peine capitale par le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe, restent sous la menace de cette sentence. Lors de son réquisitoire prononcé le vendredi 10 janvier 2025, l’officier du ministère public, le Colonel Parfait Mbutamutu Awirande, a demandé à la Cour militaire de Kinshasa/Gombe de confirmer les décisions rendues par la juridiction de première instance.

« Vous direz en définitive que les appels introduits par les 37 prévenus sont recevables quant à la forme, car déposés dans le délai prévu par l’article 278 du Code judiciaire militaire. Toutefois, vous les déclarerez purement et simplement non fondés. Vous confirmerez l’œuvre du premier juge dans toutes ses dispositions, sous réserve des conclusions des parties civiles », a plaidé le Colonel Mbutamutu.

Et d’ajouter : « Vous déclarerez également l’appel interjeté par le ministère public recevable quant à la forme, car conforme aux délais et aux procédures légales. Vous le reconnaîtrez amplement fondé et confirmerez l’ensemble des dispositions du jugement de première instance. En agissant ainsi, vous rendrez justice. »

Le verdict initial, rendu le 13 septembre 2024 par le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe, avait condamné les 37 prévenus à la peine capitale. Sur un total de 51 accusés, 14 avaient été acquittés après que l’instruction eut établi qu’ils n’avaient « aucun lien » avec l’affaire, selon le tribunal.

Une nuit d’assaut

Les événements remontent à la nuit du 18 au 19 mai 2024, à Kinshasa. Plusieurs dizaines d’hommes armés en treillis avaient attaqué le domicile du président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, tuant deux policiers chargés de sa sécurité. Ils avaient ensuite pris d’assaut le Palais de la Nation, bureau officiel du chef de l’État Félix Tshisekedi. Une vidéo montrant les assaillants brandissant le drapeau du Zaïre – ancien nom de la RDC sous le régime du feu président Mobutu – et proclamant la fin du pouvoir en place avait alors circulé.

L’intervention rapide des forces armées congolaises avait permis de neutraliser l’attaque. Plusieurs assaillants avaient été arrêtés, tandis que d’autres, dont leur chef, Christian Malanga, un Congolais de 41 ans vivant aux États-Unis, avaient été tués.

Une adhésion consciente, selon l’accusation

Pour le Colonel Mbutamutu, l’adhésion volontaire des prévenus au mouvement « New Zaïre » ne fait aucun doute. « Il n’y a pas eu de contrainte morale irrésistible. L’euphorie généralisée observée chez les assaillants pendant l’opération en témoigne. Tous les prévenus avaient adhéré de manière volontaire et consciente à ce projet de renversement des institutions de la République », a-t-il affirmé, en réitérant sa demande de peine de mort pour les 37 accusés en appel.

La Cour militaire de Kinshasa/Gombe doit désormais se prononcer sur cet appel qui cristallise toutes les attentions.

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