Kinshasa, capitale dynamique de la République Démocratique du Congo, fait face à un défi de mobilité majeur qui entrave la vie quotidienne de ses habitants et freine le développement de la ville. Avec plus de 15 millions d’habitants, la capitale congolaise souffre d’un manque d’infrastructures adaptées à sa croissance démographique rapide. Les embouteillages qui en résultent perturbent non seulement la circulation, mais aussi l’économie et la qualité de vie des Kinois. Jean-Aimé Mbiya Bondo Shabanza, Vice-Président fédéral et Représentant Adjoint en charge de la Politique et de la Diplomatie de la Fédération des États-Unis d’Amérique au sein de l’UDPS/Tshisekedi, plaide pour un plan de transport urbain intégré et moderne, incluant l’élargissement des routes existantes, la création de nouvelles voies de circulation dédiées aux véhicules publics et privés, et la modernisation du système de régulation du trafic avec des feux de signalisation intelligents et des capteurs de circulation . Mbiya a également rencontré en avant l’importance d’une réorganisation complète du réseau routier, inspirée des modèles de villes comme Cotonou, et l’instauration de campagnes de sensibilisation pour promouvoir une conduite responsable.
L’urbanisme et la planification des infrastructures : une nécessité imminente
La première solution évoquée par Jean-Aimé Mbiya est la mise en place d’un plan de transport urbain intégré et moderne. Il plaide pour une réforme en profondeur des infrastructures routières de Kinshasa. L’élargissement des itinéraires existants et la création de nouvelles voies de circulation doivent accompagner une planification rigoureuse. Il s’agit de dédier certaines voies aux véhicules publics et privés, et de moderniser le système de régulation du trafic pour fluidifier la circulation. La gestion intelligente du trafic est essentielle, avec l’introduction de feux de signalisation modernes, de capteurs de circulation et d’un système de gestion du trafic en temps réel, tel que cela se fait déjà dans des villes comme Nairobi au Kenya.
Un autre axe majeur pour désengorger Kinshasa, selon Mbiya, est le renforcement du système de transport en commun . L’absence de transports en commun fiables, rapides et abordables est l’une des principales raisons de la congestion. La construction de lignes de métro, de bus à haut niveau de service (BHNS) et de tramways serait une solution incontournable. Le modèle du système de bus rapide (BRT) à Lagos, qui permet de réduire les embouteillages dans une mégapole similaire, pourrait être adapté à Kinshasa pour offrir des alternatives efficaces aux habitants. En parallèle, la promotion du covoiturage et des plateformes de transport moderne comme Uber et Bolt pourraient également réduire la dépendance à la voiture individuelle.
Réorganisation du réseau routier et discipline sur les routes
Jean-Aimé Mbiya insiste également sur la réorganisation du réseau routier, notamment avec la création de boulevards périphériques et de routes à grande circulation qui contourneraient le centre-ville. Le modèle de Cotonou au Bénin, où des routes périphériques ont permis de contourner les zones urbaines saturées, pourrait servir d’inspiration. Ces nouvelles infrastructures doivent être pensées dans une logique multimodale, incluant non seulement des voies pour les véhicules, mais aussi des espaces dédiés aux transports publics et aux piétons.
En outre, il est impératif d’impliquer la discipline des conducteurs dans la solution aux embouteillages. Mbiya souligne que les campagnes de sensibilisation à la conduite responsable sont essentielles. Les citoyens doivent être éduqués à respecter les règles de circulation pour éviter la congestion. Des formations à la conduite responsable dans les écoles, ainsi que des contrôles de la vitesse et du respect des feux de signalisation, doivent être systématiques.
Pour que ces solutions soient mises en œuvre, il est nécessaire que les autorités politiques prennent des décisions courageuses. Jean-Aimé Mbiya appelle à un plan de transport urbain audacieux, combinant des infrastructures modernes, un transport public renforcé et une gestion intelligente du trafic. Selon lui, les solutions existent et peuvent être adaptées aux spécificités de Kinshasa. Ce n’est pas un problème insoluble, mais plutôt un défi qui nécessite des actions concrètes et fermes.
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