À l’approche du procès historique opposant la RDC au Rwanda devant la CADHP, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) se mobilise pour fournir des preuves accablantes des crimes perpétrés dans l’Est du pays. Une initiative cruciale, portée par son président Paul Nsapu, en soutien au Gouvernement congolais dans cette bataille judiciaire décisive.
À moins de trois semaines de l’ouverture du procès historique opposant la République démocratique du Congo (RDC) au Rwanda devant la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), la Commission Nationale des Droits de l’Homme ( CNDH) s’engage à jouer un rôle clé en apportant des preuves des crimes commis dans l’Est du pays.
Le président de la CNDH, Paul Nsapu, a fait cette annonce mercredi 23 janvier 2025, à l’issue d’une audience avec le Vice-Ministre de la Justice et Contentieux International, Me Samuel Mbemba Kabuya. Cette rencontre, jugée cruciale, s’inscrit dans le cadre de la collaboration entre la CNDH et le Gouvernement congolais pour renforcer le dossier porté devant la justice continentale.
Une mobilisation pour la justice
Devant la presse, Paul Nsapu a insisté sur l’importance de ce procès pour les victimes des agressions répétées perpétrées par le Rwanda en RDC. « Comme vous le savez, et comme l’opinion publique le sait, dans un peu moins de 25 jours se tiendra à Arusha le procès opposant la République démocratique du Congo (RDC) au Rwanda, un pays qui agresse la RDC depuis près de 30 ans. Ce procès, très attendu par notre peuple, revêt une importance capitale », a-t-il déclaré.
En tant qu’institution d’appui à la démocratie, la CNDH a affirmé détenir de nombreuses preuves de graves violations des droits humains dans l’Est de la RDC. « Nous devons soutenir activement le Gouvernement congolais, l’État congolais et la population congolaise. Cela implique une collaboration étroite avec nos partenaires qui détiennent également des preuves de ces crimes imprescriptibles », a ajouté Paul Nsapu.
Des attentes fortes pour un verdict historique
Le président de la CNDH a exprimé son souhait de voir le Rwanda condamné pour les trois décennies de souffrances infligées à la RDC et à son peuple. « Nous attendons avec espoir que le Rwanda soit condamné pour plus de 30 ans de massacres, de destruction de notre système écologique et de misère imposée à notre population », a-t-il conclu.
L’ouverture de la première audience de ce procès est fixée au 12 février 2025 à Arusha, en Tanzanie. Ce rendez-vous judiciaire est perçu comme une étape déterminante dans la quête de justice pour les millions de Congolais victimes de violences, de déplacements forcés, et d’exactions dans les provinces de l’Est.
Ce procès constitue un moment décisif non seulement pour la RDC, mais également pour le respect des droits humains sur le continent africain. La mobilisation de la CNDH et des organisations partenaires s’inscrit dans une dynamique de justice et de reconnaissance des souffrances endurées par le peuple congolais.
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