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Kinshasa
26 janvier, 2025 - 13:38:26
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Crise au Nord-Kivu : le Conseil de sécurité de l’ONU convoqué d’urgence à la demande de Kinshasa

Kinshasa mobilise l’ONU pour une réponse ferme face à l’ingérence rwandaise en République démocratique du Congo. Alors que les affrontements entre les FARDC et les terroristes du M23, soutenus par le Rwanda, s’intensifient dans l’Est, le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra une session d’urgence ce lundi 27 janvier. Une initiative portée par Kinshasa, avec le soutien de Paris, pour dénoncer l’escalade dramatique de la violence et réclamer des sanctions internationales contre Kigali. La ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, alerte sur l’inaction persistante de la communauté internationale face à une crise aux répercussions mondiales.

Face à l’escalade dramatique des combats dans l’Est de la République démocratique du Congo, le Conseil de sécurité des Nations Unies se réunira en session d’urgence ce lundi 27 janvier. Cette annonce, faite par Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Coopération Internationale et Francophonie, marque une étape cruciale dans la gestion de la crise sécuritaire qui secoue les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Un appel urgent porté par Kinshasa et soutenu par Paris

Cette réunion, sollicitée par le gouvernement congolais et appuyée par la France, vise à examiner la dégradation rapide de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Depuis plusieurs jours, les affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les terroristes du M23, soutenus par le Rwanda se sont intensifiés, plongeant la région dans une violence sans précédent.

Le principal objectif de cette session d’urgence sera d’évaluer les implications internationales de la crise et de discuter des sanctions contre le Rwanda et ses dirigeants civils et militaires. Kinshasa accuse Kigali d’un soutien actif au M23, une milice responsable de nombreuses exactions dans la région. Thérèse Kayikwamba Wagner, qui séjourne actuellement à New York, portera ces revendications avec fermeté, appelant la communauté internationale à agir face à ce qu’elle qualifie d’”ingérence flagrante” du Rwanda sur le sol congolais.

« Cette crise est le résultat direct de l’inaction décisive du Conseil de sécurité, malgré les preuves irréfutables de l’implication rwandaise dans le conflit », a déclaré la ministre, soulignant l’urgence d’une réponse internationale coordonnée.

Un contexte de violence exacerbée

Ces derniers jours, les violences ont redoublé d’intensité, provoquant des déplacements massifs de populations civiles. Des centaines de milliers de personnes se retrouvent sans abri, fuyant les affrontements et les atrocités commises par les rebelles. La communauté humanitaire peine à répondre à l’ampleur des besoins, alors que les infrastructures de base dans les zones touchées sont presque inexistantes.

Kinshasa insiste sur le fait que cette situation dépasse le cadre d’un simple conflit interne. « Il s’agit d’une menace à la paix et à la sécurité internationales », a martelé Thérèse Kayikwamba Wagner, rappelant que l’implication d’un État voisin, en l’occurrence le Rwanda, rend cette crise d’autant plus complexe.

La RDC espère que cette session d’urgence du Conseil de sécurité débouchera sur des mesures concrètes, notamment des sanctions ciblées contre les dirigeants rwandais accusés de soutenir le M23. Kinshasa plaide également pour un renforcement du mandat de la MONUSCO, afin qu’elle joue un rôle plus actif dans la protection des civils et le soutien aux forces armées congolaises.

Infos27

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