Ce samedi matin, à 10 heures précises, les travaux du sommet mixte de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont débuté à huis-clos. Le Président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi, participe à distance via visioconférence, tandis que la Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, représente le pays sur place, entourée de plusieurs membres clés du gouvernement congolais, dont Aimé Boji Sangara, Ministre d’État et Ministre du Budget, Didier Mazenga, Ministre de l’Intégration régionale, et Crispin Mbadu, Ministre de l’Urbanisme et Habitat.
Dès l’ouverture de la cérémonie, les dirigeants des deux organisations régionales ont exprimé leur préoccupation face à la situation alarmante dans l’Est de la RDC, particulièrement l’occupation de la ville de Goma par des forces armées rwandaises. Ils ont lancé des appels pressants au cessez-le-feu, soulignant l’urgence d’une résolution pacifique pour mettre fin aux conflits qui ravagent la région.
Plusieurs chefs d’État, dont des figures influentes du continent, se sont déplacés jusqu’à la capitale tanzanienne pour aborder cette crise qui s’est intensifiée ces derniers mois. Le sommet se tient dans un contexte où les récentes initiatives de paix, notamment celles issues des processus de Luanda et Nairobi, ont donné des résultats mitigés. Les attentes sont donc élevées quant aux décisions qui seront prises au terme de ces discussions.
L’invitation du régime rwandais, dirigé par Paul Kagame, à participer à ce sommet suscite également des controverses. Après avoir boycotté la rencontre de Luanda, la présence de Kagame à Dar es Salam a été critiquée, nombre d’observateurs dénonçant les actions militaires de son gouvernement dans l’Est de la RDC, qualifiées de « barbarie ». Cette situation a conduit à une mobilisation mondiale pour dénoncer les violences et appeler à des solutions durables.
Les discussions en cours à Dar es Salam sont donc cruciales. Les dirigeants africains espèrent aboutir à une résolution finale qui reflétera une position unie de l’EAC et de la SADC sur la crise congolaise. À mesure que les heures passent, les regards sont rivés sur la Tanzanie, où les décisions prises aujourd’hui pourraient avoir des répercussions significatives sur l’avenir de la paix et de la stabilité en RDC et dans la région.
L’issue de ce sommet pourrait également influencer les relations diplomatiques entre les pays voisins et déterminer la voie à suivre pour rétablir la confiance et la sécurité dans une région qui a trop souffert de conflits prolongés. Les dirigeants africains, en appelant à un cessez-le-feu, semblent déterminés à redoubler d’efforts pour trouver des solutions durables et mettre un terme à cette crise qui n’a que trop duré.
La communauté internationale attend avec impatience les résultats de cette rencontre, qui pourraient bien redéfinir les dynamiques de paix en Afrique centrale.
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