Face à la recrudescence des violences dans l’est de la République démocratique du Congo, la MONUSCO a entrepris l’évacuation préventive de son personnel civil congolais et de leurs dépendants à Beni, dans le Nord-Kivu. Une décision qui a suscité diverses interprétations, alimentant des rumeurs sur un éventuel retrait de la mission onusienne. La porte-parole de la MONUSCO, Ndeye Khady Lo, a tenu à démentir ces allégations, affirmant que la mission reste engagée aux côtés des FARDC, notamment à Bunia, en Ituri, pour assurer la protection des populations civiles. Elle dénonce une campagne de désinformation visant à discréditer l’action de la mission onusienne et appelle les Congolais à soutenir les initiatives de paix en cours.
Depuis quelques jours, la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) procède à l’évacuation de son personnel civil congolais et de leurs dépendants de la ville de Beni, au Nord-Kivu. Cette décision, qualifiée de « mesure préventive », a suscité diverses spéculations dans l’opinion publique.
Invitée sur les ondes de Radio Okapi, la porte-parole de la MONUSCO, Ndeye Khady Lo, a tenu à clarifier la situation. Elle a insisté sur le fait qu’il ne s’agit en aucun cas d’un désengagement de la mission onusienne dans la région, mais d’une précaution visant uniquement à assurer la sécurité de son personnel civil congolais.
Une mesure préventive face à un contexte sécuritaire tendu
Le Nord-Kivu demeure l’une des provinces les plus instables de la RDC, avec une recrudescence des attaques des groupes armés, notamment des Forces démocratiques alliées (ADF), qui multiplient les exactions contre les civils et les forces de sécurité. Dans ce contexte, la MONUSCO a jugé nécessaire de mettre temporairement à l’abri une partie de son personnel, tout en maintenant ses opérations de soutien aux Forces armées de la RDC (FARDC) et aux autorités locales.
Ndeye Khady Lo a fermement rejeté les rumeurs faisant état d’un retrait total de la MONUSCO de certaines zones, notamment de Bunia, en Ituri. Elle a rappelé que la mission onusienne y mène des opérations conjointes avec les FARDC depuis plusieurs années afin de protéger les populations civiles et de sécuriser les sites de déplacés, où vivent des centaines de milliers de personnes fuyant les violences armées.
Une campagne de désinformation contre la MONUSCO
La porte-parole de la MONUSCO a dénoncé une campagne de désinformation orchestrée par « certaines personnes mal intentionnées » cherchant à manipuler l’opinion publique et à discréditer l’action de la mission onusienne.
« Aux côtés des FARDC, la MONUSCO assure la sécurité de centaines de milliers de déplacés depuis plusieurs années. Il est regrettable que certaines rumeurs tentent de faire croire à un abandon de la mission dans des zones cruciales », a-t-elle affirmé.
Elle a ainsi exhorté les populations à ne pas céder aux fausses informations, mais plutôt à soutenir toute initiative visant à instaurer une paix durable en RDC.
Malgré la réduction progressive de ses effectifs dans certaines provinces de la RDC, la MONUSCO continue d’appuyer les efforts des autorités congolaises pour rétablir la paix et protéger les civils. Son action reste particulièrement visible dans des zones sensibles comme Beni et Bunia, où elle accompagne les FARDC dans la lutte contre les groupes armés et la protection des populations vulnérables.
Cette évacuation partielle de son personnel civil ne remet donc pas en question son engagement en RDC, mais reflète plutôt une adaptation aux réalités sécuritaires du terrain. Les opérations militaires et humanitaires menées sous l’égide des Nations unies se poursuivent, avec pour priorité la protection des civils et la stabilisation des régions en proie à l’insécurité.
Infos27