Le Groupe de contact international (GCI) pour la région des Grands Lacs exprime sa plus vive préoccupation face à l’escalade de la violence dans l’Est de la RDC. Dans une déclaration publiée mercredi 19 février, il condamne fermement l’offensive du M23 et des forces rwandaises, exigeant leur retrait immédiat des territoires occupés. Tout en réaffirmant son soutien aux initiatives diplomatiques africaines, il alerte sur l’aggravation de la situation au Sud-Kivu et appelle à une cessation immédiate des hostilités pour éviter un embrasement régional.
Le Groupe de contact international pour la région des Grands Lacs, réunissant des représentants de l’Allemagne, de la Belgique, du Danemark, des États-Unis, de la France, des Pays-Bas, du Royaume-Uni, de la Suède, de la Suisse et de l’Union européenne, a exprimé, dans une déclaration publiée mercredi 19 février, sa plus vive préoccupation face à la situation alarmante qui prévaut dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Condamnant avec la plus grande fermeté l’offensive continue du M23/Alliance Fleuve Congo (AFC) et de la Force de défense rwandaise (FDR), il exhorte ces forces à cesser immédiatement leurs attaques et à se retirer sans délai des territoires conquis, notamment des villes de Goma et Bukavu ainsi que des aéroports stratégiques de Kavumu et de Goma.
Dans cette déclaration, le Groupe de contact international souligne qu’il ne saurait y avoir de solution militaire à la crise qui secoue l’est de la RDC et insiste sur l’urgence de privilégier un engagement diplomatique et politique. Il rappelle son soutien indéfectible aux processus de paix initiés par les pays africains, notamment ceux de Luanda et de Nairobi, sous la médiation du président angolais et président en exercice de l’Union africaine (UA), João Lourenço, ainsi que de l’ancien président kényan, Uhuru Kenyatta. Le Groupe salue en outre l’appel lancé le 14 février 2025 par le Conseil de paix et de sécurité de l’UA en faveur d’une reprise immédiate des négociations avec toutes les parties prenantes, y compris le M23.
Toutefois, l’ICG alerte sur la détérioration constante de la situation sécuritaire dans le Sud-Kivu, où les rebelles du M23 ont intensifié leur avancée. Après la prise de Kamanyola, ils progressent dans la plaine de la Ruzizi en direction d’Uvira, ville stratégique située sur le large du lac Tanganyika, à proximité de Bujumbura, capitale du Burundi. Ces mouvements compromettent sérieusement les efforts régionaux de pacification et la mise en œuvre des résolutions issues du récent sommet conjoint de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
Dans cette optique, le Groupe de contact international exige que tout soutien direct ou indirect aux groupes armés cesse immédiatement et que les forces rwandaises se retirent sans plus attendre du territoire congolais. Il condamne également les graves violations du droit international humanitaire et des droits humains qui accompagnent ces offensives et appelle à des enquêtes approfondies pour que les auteurs de ces exactions répondent de leurs actes, tout en assurant reconnaissance et soutien aux victimes.
Face à cette crise grandissante, le Groupe de contact international exhorte toutes les parties prenantes à appliquer sans condition le cessez-le-feu et à œuvrer pour une solution durable fondée sur le dialogue et le respect des principes du droit international, seule voie viable pour garantir la paix et la sécurité des populations civiles en proie à ces violences récurrentes.
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