La République démocratique du Congo (RDC) a remporté une victoire diplomatique majeure en obtenant du Conseil des droits de l’homme des Nations unies la création d’une mission d’établissement des faits et d’une commission d’enquête indépendante sur les graves violations des droits de l’homme dans l’est du pays. Cette avancée témoigne de la portée accrue de la voix du pays, grâce à la diplomatie active du président Félix Tshisekedi, qui œuvre sur tous les fronts pour maintenir le Congo debout. Dans cette dynamique, la délégation congolaise menée par le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, a atteint son objectif. L’adoption par consensus de cette résolution, marque un tournant décisif dans la lutte contre l’impunité et le rétablissement de la justice pour les victimes des atrocités perpétrées à Goma et dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Face à l’agression injuste perpétrée par le Rwanda, la République démocratique du Congo (RDC) se mobilise sur tous les fronts pour déjouer les conspirations ennemies.
L’occupation de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, par les forces rwandaises sous couvert des terroristes du M23, a engendré un carnage indescriptible. La ville pleure encore ses milliers de morts, avec plus de 3 000 victimes recensées, sans compter les innombrables viols de femmes et les pillages systématiques. Ces atrocités ne peuvent en aucun cas être passées sous silence.
Pour mettre la communauté internationale devant ses responsabilités, la RDC, forte de sa voix diplomatique sous la direction du Président Félix Tshisekedi, a sollicité et obtenu du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève une session extraordinaire sur la situation des droits de l’homme dans l’est du pays. Cette 37e session extraordinaire, tenue le vendredi 7 février 2025 dans la salle XX du Palais des Nations à Genève, a abouti à l’adoption par consensus d’une résolution historique (A/HRC/S-37/L.1). Par cette résolution, le Conseil a décidé de l’établissement d’urgence d’une mission d’établissement des faits sur les graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, dans l’est de la RDC.
Le Conseil a également décidé de créer une commission d’enquête indépendante composée de trois experts en droit international des droits de l’homme et en droit international humanitaire, nommés par le Président du Conseil des droits de l’homme. Cette commission poursuivra les travaux initiés par la mission d’établissement des faits, en se concentrant sur les événements survenus entre janvier 2022 et la date de présentation de son rapport complet.
Le Rwanda appelé à se retirer de la RDC
Dans cette résolution, le Conseil condamne fermement les violations persistantes des droits de l’homme et du droit international humanitaire dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Il dénonce notamment les violences sexuelles et basées sur le genre, les exécutions sommaires, les enlèvements, les disparitions forcées, les attaques ciblées contre les défenseurs des droits de l’homme, les journalistes et autres acteurs de la société civile, ainsi que les attaques contre les soldats de la paix, les sites de personnes déplacées, les hôpitaux et les écoles.
Le Conseil condamne également l’exploitation illicite des ressources naturelles dans ces provinces et exige que tous les groupes armés et leurs réseaux cessent immédiatement toute forme d’exploitation et de trafic de ces ressources. Il appelle à des mesures strictes pour mettre fin au pillage qui alimente le conflit et finance les groupes armés.
En outre, le Conseil exige que le Mouvement du 23 mars (M23) cesse immédiatement toutes actions hostiles et se retire des zones occupées. Il demande également que la Force de défense rwandaise cesse de soutenir le M23 et se retire du territoire de la RDC, afin de prévenir de nouvelles violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire dans les provinces concernées.
Une victoire diplomatique pour la RDC
Cette résolution représente une victoire diplomatique majeure pour la délégation congolaise, menée par le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, aux côtés de la ministre des Droits Humains, Chantal Chambu Mwavita, du ministre du Commerce Extérieur, Julien Paluku, et de la vice-ministre des Affaires étrangères, Gracia Yamba.
Selon Patrick Muyaya, cette adoption marque le début de la fin de l’impunité pour les crimes commis à l’est de la RDC par l’armée rwandaise et ses différents proxies depuis des décennies. Il souligne également que c’est la preuve de l’exaspération mondiale face au comportement criminel et récidiviste du Rwanda.
La RDC démontre ainsi sa détermination à lutter contre les agressions injustes et à mobiliser la communauté internationale pour mettre fin aux souffrances de sa population. Cette résolution du Conseil des droits de l’homme constitue une étape cruciale vers la justice et la paix dans l’est du pays.
De Pitshou Mulumba
Envoyé Spécial à Genève.