Le Gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) alerte sur la persistance des exactions de l’armée rwandaise dans les zones sous occupation. Dans un communiqué officiel, il dénonce des crimes graves, notamment des recrutements forcés d’enseignants et d’élèves, y compris des mineurs, ainsi que des actes de répression sanglante contre la population civile. Le dernier bilan fait état de 13 morts et d’une centaine de blessés à Bukavu. Face à cette escalade de la violence, Kinshasa réaffirme sa détermination à documenter ces violations et à saisir les instances internationales pour que justice soit rendue.
Le Gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) informe l’opinion nationale et internationale que l’armée rwandaise continue d’orchestrer des actes de terreur dans les zones sous son occupation. Ces violations, incluant des tueries, des pillages et des recrutements forcés, s’intensifient au grand dam des populations civiles.
Dans un communiqué officiel signé le jeudi 27 février par le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, il est fait mention des faits les plus récents, survenus le mercredi 26 février 2025. Ce jour-là, l’armée rwandaise a procédé à des recrutements forcés d’enseignants et d’élèves, y compris des mineurs, dans plusieurs écoles situées dans la commune de Karisimbi à Goma et dans le territoire de Nyiragongo. Ces jeunes, arrachés de force à leur milieu scolaire, ont été regroupés au stade de l’Unité à Goma avant d’être acheminés à Rumagabo pour y subir une formation militaire imposée. Cet enrôlement forcé a entraîné la paralysie des activités scolaires dans les zones concernées.
Par ailleurs, afin d’étouffer toute divulgation de cette réalité, les forces d’occupation imposent le silence aux gestionnaires des établissements scolaires, aux médias locaux ainsi qu’aux leaders communautaires.
Le lendemain, jeudi 27 février 2025, un nouvel acte de violence a été perpétré à Bukavu. Lors d’un meeting imposé à la population sur la Place du 24, l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC ont ouvert le feu sur des civils. Ceux-ci, bien que contraints d’assister à cette manifestation, ont exprimé leur rejet de l’occupation et de l’agression rwandaise. Le bilan provisoire fait état de 13 morts et d’une centaine de blessés graves.
Face à cette nouvelle tragédie, le Gouvernement de la République démocratique du Congo présente ses sincères condoléances aux familles des victimes et réaffirme son engagement à défendre l’intégrité territoriale du pays ainsi que la protection de ses citoyens. « Ces graves violations des droits de l’homme viennent s’ajouter à une longue liste de crimes déjà documentés dans les zones sous occupation », note-t-on dans le communiqué.
Le vice-Premier ministre, Jacquemain Shabani, assure que le Gouvernement congolais poursuit avec rigueur la documentation de ces exactions en vue de les soumettre aux instances internationales compétentes dans les plus brefs délais. Il exhorte la communauté internationale à une mobilisation accrue afin de mettre un terme à ces actes de barbarie et de traduire leurs auteurs en justice devant les juridictions internationales.
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