Dans un contexte sécuritaire critique marqué par l’agression persistante de groupes armés, notamment le M23 soutenu par le Rwanda dans l’Est du pays, le ministre d’État, ministre du Budget, Aimé Boji, a présenté, vendredi 28 février 2025, au Conseil des ministres, un rapport détaillant les modalités opérationnelles de l’augmentation des soldes et primes des militaires et policiers. Ce rapport traite également de l’amélioration de leur sécurité sociale ainsi que des conditions de vie de leurs ayants droit, conformément aux instructions données par le chef de l’État, Félix Tshisekedi, lors de la précédente réunion gouvernementale.
À cet effet, Aimé Boji a soumis « les différentes simulations élaborées par les experts du gouvernement en vue d’atteindre les objectifs fixés, notamment le doublement des rémunérations et l’octroi d’une prime spéciale de combat avec effet immédiat. Les modalités d’exécution de ces dépenses publiques ont également été exposées », rapporte le compte rendu du Conseil des ministres.
D’après ce document, ces mesures adoptées s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre effective de la loi de programmation militaire, dont l’ambition est d’apporter des réponses structurelles aux problématiques sociales du secteur.
Adoptée par le gouvernement congolais le 16 août 2022, l’ordonnance-loi sur la programmation militaire (LPM) des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) constitue une première dans l’histoire de l’armée congolaise. Inscrite dans le cadre de la réforme des forces armées, elle est, selon les autorités congolaises, « un engagement national pour permettre à l’armée de renforcer ses capacités opérationnelles ». Cette législation représente un levier stratégique pour faire face aux défis sécuritaires et aux multiples menaces émergentes. Elle vise à doter la RDC d’un cadre juridique garantissant une planification rigoureuse des dépenses militaires et le financement des investissements indispensables au renforcement des FARDC.
Infos27